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Mutilations génitales féminines: Malgré les efforts, beaucoup reste à faire

puisqu’elle n’est jamais satisfaite elle va d’homme en homme.

 

Selon une enquête réalisée en 1996, le taux de prévalence des mutilation génitales faites aux femmes et aux jeunes filles s’élève dans la région centrale à 24%. Une autre étude réalisée en 1998 à la suite de l’adoption de la Loi N°98-016 portant interdiction des mutilations génitales féminines au Togo, montrait la chute de ce taux qui s’établissait à 12%. De même, en 2018 le taux de prévalence nationale a connu une régression pour s’établir à 4% avec des pics dans la région centrale et de la Kara. Avec des disparités dans l’Assoli à 9%, Tchamba 16%, Sokodé 14%.

Au cours des 25 dernières années, la prévalence des MGF a diminué à l’échelle mondiale et de nos jours, une fille a trois fois moins de risque de subir une mutilation génitale qu’il y a 30 ans. Ceci étant au Togo, à travers de multiples campagnes de sensibilisation initiées par le gouvernement et les ONG, la prévalence des cas a considérablement diminué même si elle persiste encore dans des endroits et coins reculés du pays.

TOGOCOM

Malgré ces efforts beaucoup reste quand même à faire pour arriver à zéro mutilation génitale au Togo.

C’est pourquoi de la Journée mondiale de la tolérance zéro à l’égard des MGF existent. Au Togo, elle est placée cette année sur le thème : « Partenariats avec les hommes et garçons pour transformer les normes sociales et de genres afin de mettre un terme aux mutilations génitales féminines ». Il s’agit d’associer les hommes et les garçons afin de favoriser leur engagement pour accélérer l’élimination de cette pratique néfaste et faire entendre la voix des femmes et des jeunes filles.

L’action que doit jouer les chefs traditionnels c’est puisse savoir qu’aujourd’hui

En dix ans beaucoup de choses ont été faites reconnait Mme Jacques, Représentant de Verein Togo tout en insistant que ces efforts restent insuffisants. Pour elle, il faut maintenant axer l’action en direction des chefs traditionnels et chefs de culte. Mais aussi en direction des autorités nationales notamment celles féminine à savoir le Premier ministre, la Présidente de l’assemblée nationale, la présidente du HCRRUN…

« La loi est là mais elle souffre d’un décret d’application. Il faut un décret d’application. Il faut d’abord un décret et il faudra que tout le monde, que ce soit les hommes et les femmes prennent conscience que cette pratique n’est pas justifiée », a déclaré la Représentante de Verein Togo et de rappeler que cette pratique est une violation des droits humains : « de quel droit a-t-on d’enlever un organe d’un être humain qui est né normalement avec toutes les conséquences que cela provoque », souligne-t-elle.

Considéré à tort ou à raison comme une pratique traditionnelle culturelle africaine, Togbui Djidjolé Detu X n’est pas du même avis. Pour le garant des us et coutumes le phénomène interpelle. « Il a été dit que ces pratiques sont adossées sur nos pratiques traditionnelles culturelles, c’est pourquoi la chefferie traditionnelle doit être toujours aux cotés de ces organisations de la société civile pour que nous puissions ensemble accentuer la sensibilisation. Et que ceux qui persistent dans cette violation de la loi puissent savoir qu’il est interdit sur toute l’étendue du territoire nationale les phénomènes de mutilation génitale féminine », concèdera-t-il.

La tête couronnée a fait part que depuis 2013, les chefs traditionnels se sont activement impliqués dans la lutte contre tout phénomène qui porte atteinte aux droits de la femme et de la jeune fille notamment les mariages précoces, les mariages forcés.

HCRUNN

Mme Assibi Napoe, la présidente du Comité Inter-Africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CIAF) et Secrétaire générale de la Ligue togolaise des droits de la femme est revenue sur les risques qu’encourent une femme excisée. Ceux-ci ont trait au traumatisme physique, traumatisme psychologique, les saignements, l’hémorragie, les infections, …

Elle a admis que l’excision existe dans toutes les contrées du pays et dans des milieux insoupçonnés. « Elle existe même à Lomé. Les étrangers d’obédience musulmane installés au Togo et particulièrement à Lomé continue par  exciser leurs enfants et pire ce sont des Togolaises qu’ils ont épousé qui  font exciser pour éviter les railleries de leur co-épouse ».

« On dit que l’excision rend la femme fidèle parce que la partie sensible a été enlevée alors que c’est l’effet contraire qu’on observe, puisqu’elle n’est jamais satisfaite elle va d’homme en homme », regrette Mme.

Notons que les mutilations génitales féminines regroupent l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Elles sont considérées au niveau mondial étant une violation des droits humains des femmes et des jeunes filles

 

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 Clarisse AFANOU

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