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Attention ! Fermez boutique, le président passe

                                             un militaire juché sur le toit d’une maison
Alors que nos gouvernants clament à cor et à cri qu’ils font la promotion du secteur privé qui doit financer le fameux Plan national de développement (PND) à hauteur de 65%, les actes qu’ils posent tous les jours sont aux antipodes de la promotion de ce secteur. Comment pouvait-il en être autrement quand le premier citoyen de la République va inaugurer le siège d’une structure du secteur privée à capitaux étranger, on empêche des centaines de Togolais qui tirent le diable par la queue de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes. Telle est la situation qu’ont vécu hier les riverains du quartier Tokoin-Doumasséssé ou Adéwui, c’est selon, quand le chef de l’Etat Faure Gnassingbé devrait inaugurer le Centre de contact Majorel dans ledit quartier à Lomé.

Ce lundi, le chef de l’Etat togolais a inauguré le Centre de contact Majorel à Lomé. Une entreprise de référence dans le domaine de la gestion de l’expérience client et qui, à terme, embauchera selon les prévisions plus de 500 Togolais. En attendant d’atteindre ce chiffre, cette entreprise a empêché hier certains Togolais qui viennent au jour le jour de trouver leur pain quotidien. 

Annoncé pour 15heures la venue du chef de l’Etat sur le lieu de la manifestation c’est sans compter avec les forces de l’ordre qui dès le matin et autour de 11heures ont occupé les lieux bloquant les artères qui y débouchent, déviant tout engin qui passe créant ainsi des  embouteillages sur les tronçons alentours. Mieux les boutiques proches ont été carrément priées de  baisser les rideaux alors que les militaires étaient juchés sur les immeubles aux alentours. Il n’en faudrait pas plus pour conclure que le quartier était en état d siège. Durant plus de 5 heures d’horloge et parfois plus, les populations ont vécu sous la peur. 

« Chacun fait ses activités. Pourquoi pour inaugurer le siège d’un opérateur économique doit-on m’empêcher d’exercer mon activité », s’est plaint le responsable d’une boutique située sur le boulevard de la Kara et qui a dû baisser ses rideaux comme plusieurs autres tout le temps qu’a duré la cérémonie.

Il nous souvient qu’au temps fort de la crise née du soulèvement du 19 août 2017, les autorités togolaises  avaient déploré les marches qui durant deux jours ont occasionnés des pertes estimées à 15 milliards de nos francs, les sorties du chef de l’Etat avec le bouclage des voies et la fermeture des boutiques  créent un manque  à gagner aux opérateurs même s’ils ne sont pas estimés à des milliards constituent tout de même un trou dans les chiffres d’affaires des petits opérateurs économiques.

Nombreux sont ceux qui ont vu le dispositif déployé hier pour assurer la sécurité du chef de l’Etat, qui se sont demandés de quoi a-t-on peur si tant est que le quartier Adewui est considéré comme le fief du parti au pouvoir, un tel dispositif, même si la personne du président de la République n’est pas le commun des mortels ne s’explique pas. Nous n’avons rien à apprendre aux forces de sécurité chargées de la sécurité présidentielle en ce moment où les prévisions sécuritaires sont volatiles s’agissant des menaces à la sécurité tout de même elles ne doivent pas donner l’impression de terroriser à leur tour les populations dans leurs missions.  

So/05/07/19

Clarisse AFANOU

E-Mail : togoscoop@gmail.com

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