Faut-il proroger ou non la durée du travail ? Pour le ministre de la Communication et des médias, le Professeur Ayewouadan Akodah, il ne fait l’ombre d’aucun doute. S’exprimant le 23 mai 2023 au cours d’une rencontre avec les étudiants en journalisme et communication de l’Université de Lomé, le juriste a lancé le débat sur le sujet.
Pour l’actuel ministre de la Communication du Togo, les Occidentaux ont utilisé l’esclavage, la colonisation et toutes les formes de contraintes humaines pour se construire. Une fois qu’ils ont atteint un certain niveau de développement, ils ont fixé la durée de travail à 40 heures.
« Avec 40 heures de travail par semaine, nous ne nous développerons jamais. Je suis convaincu », déclare-t-il même s’il reconnait tout de même que nos Etats ont signé des conventions internationales qui leur imposent de travailler 40 heures par semaine.
« Je ne dis pas qu’il faut que nous travaillions 72heures ou 80 heures par semaine mais il nous faut une réflexion pour identifier le niveau d’horaire et de travail nécessaire pour nous sans abîmer notre corps ; bien entendu et pour nous permettre d’accélérer un tout petit peu notre développement », nuance-t-il.
Pour le juriste, les Africains ne doivent pas reporter exactement ce qui se fait ailleurs sur le continent. « Il faut questionner notre réception des droits de l’homme et voir comment on les aménage pour pouvoir avancer », souligne-t-il. M. Ayewouadan estime qu’il y a certains droits qui ne s’ouvrent pas à la discussion, exemple du droit à la vie. Mais pour les autres droits, il y a possibilité d’un questionnement individuel et collectif pour trouver ensemble la meilleure articulation possible pour son effectivité au bénéfice de tous, conclut-il.
Albert AGBEKO
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