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Brexit : le divorce consommé entre la Royaume-Uni et l’Union européenne


Ce vendredi 31 janvier 2020, à 23h, le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, 47 ans après son adhésion. Le Parlement européen a ratifié mercredi à une écrasante majorité (par 621 voix pour, 49 contre, et 13 abstentions), le traité de retrait du Royaume-Uni de l’UE.  Il s’agissait de la dernière étape majeure dans la ratification de l’accord, trois ans et demi après le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni. Toutefois, une période de transition s’ouvre jusqu’à fin  2020, (le pays reste au sein de l’union douanière et du marché unique européen), le temps de négocier les termes d’un accord de libre-échange avec l’Union.

Le « Brexit » est une abréviation de « British Exit ». L’expression désigne la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Le 23 juin 2016, lors d’un référendum organisé par l’ancien Premier ministre David Cameron, 51,9 % des Britanniques ont choisi de quitter l’UE. Après le déclenchement de l’article 50 du traité sur l’Union européenne le 29 mars 2017, le Royaume-Uni et les 27 autres pays membres de l’Union européenne se sont donné deux ans pour préparer la sortie effective du pays. Le Brexit a toutefois été repoussé à plusieurs reprises, jusqu’à la date du 31 janvier 2020.

Pourquoi le Brexit ?

Lors de sa campagne pour briguer un second mandat de Premier ministre, David Cameron avait promis d’organiser, au plus tard en 2017, un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Promesse tenue, après un Conseil européen consacré à la question au mois de février 2016 : le chef du gouvernement a annoncé que le référendum aurait lieu le 23 juin 2016

Avec 51,9% des voix, c’est le camp du “Leave” (sorti) qui l’a emporté le jour du scrutin. La participation a été supérieure à 72%, un record pour le pays. David Cameron, qui avait fait campagne pour le maintien du pays au sein de l’Union européenne, a choisi de démissionner quelques jours après le résultat. Il a été remplacé par l’ancienne ministre de l’Intérieur Theresa Mayen juillet 2016, jusqu’à l’élection de Boris Johnson trois ans plus tard.

Quels enjeux ?

Les conséquences politiquesdu Brexit pour l’Union européenne sont difficiles à prévoir. Pour certains, la sortie du Royaume-Uni est une catastrophe : de fait, l’Union européenne perd l’une de ses trois grandes puissances, une des plus importantes places financières au monde, le premier partenaire diplomatique des Etats-Unis en Europe ainsi que l’un des seuls Etats européens entretenant une armée régulière conséquente. 

Pour d’autres, elle peut permettre de ressouder l’Union : le Royaume-Uni étant historiquement l’un des pays les moins favorables à l’intégration européenne, sa sortie peut inciter les autres Etats à aller de l’avant. Parallèlement aux négociations avec le Royaume-Uni, les Vingt-Sept ont entamé une réflexion sur l’avenir de l’Union européenne, qui pourrait déboucher sur un certain nombre de réformes institutionnelles. 

Parmi les sujets brûlants négociés figure notamment la facture de la sortie de l’UE. Le Royaume-Uni devrait avoir à verser une cinquantaine de milliards d’euros au budget européen, un montant qui correspond aux engagements de Londres jusqu’à la fin du cycle budgétaire en 2020. 

Les négociations ont également porté sur la libre circulation des personnes entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, ce dernier souhaitant limiter l’immigration sur son territoire. Le futur statut des Européens qui iront s’installer et/ou travailler au Royaume-Uni, ainsi que des Britanniques qui rejoindront le continent européen, reste donc à préciser. La question des expatriéset des travailleurs transfrontaliers actuels avait, de son côté, été partiellement résolue par l’accord de sortie : les Européens résidant et/ou travaillant déjà au Royaume-Uni avant la fin de la période de transition, tout comme les Britanniques installés dans un autre pays de l’UE avant cette échéance, devraient conserver leur statut. Cela demeure cependant plus incertain en cas de no deal. Néanmoins, le Royaume-Uni a fait savoir que les droits liés au séjour des résidents européens, enregistrés en tant que tels auprès de l’administration britannique avant que le Brexit ait effectivement lieu, seraient préservés même en cas de sortie sans accord.

Cette question de la libre circulation se pose tout particulièrement pour l’Irlande, qui partage sa seule frontière terrestre avec le Royaume-Uni et se retrouverait particulièrement isolée en cas de rétablissement des postes douaniers entre les deux pays. 

Une grande partie des pourparlers porte, par ailleurs, sur les futures relations commerciales entre les deux parties. Un chantier particulièrement imposant qui doit définir le nouveau cadre pour les échanges de produits et services (dont les procédures douanières et la réglementation sur les questions environnementales, de santé et de sécurité), alors que près de la moitié des exportations britanniques est destinée à l’Union européenne.

L’Angleterre a également vu ses relations avec le gouvernement écossais, indépendantiste et europhile, se détériorer. Après le “non” au référendum de 2014 sur l’indépendance de l’Ecosse, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé solennellement en mars 2017 qu’elle solliciterait le Parlement écossais pour un nouveau vote sur cette question. Après la victoire du parti indépendantiste écossais (SNP) aux élections du 12 décembre 2019 – une cinquantaine de sièges sur les 59 réservés à l’Ecosse, Mme Sturgeon a aussitôt appelé à l’organisation d’un nouveau référendum.

Enfin, les conséquences économiquespour le Royaume-Uni sont également imprévisibles, les experts ne s’étant pas prononcés d’une seule voix. Malgré la chute de la livre sterling dans les mois qui ont suivi le référendum de juin 2016 et une baisse du pouvoir d’achat des ménages depuis, l’économie britannique n’a pour le moment pas subi de profonds dommages… la sortie de l’Union européenne n’ayant pas encore eu lieu.

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