Pour y parvenir, le Togo compte sur le PND. Il a alors décliné les trois axes de ce Plan avant de convier le secteur privé à jouer son rôle de « catalyseur des ressources financières susceptibles de financer la mise en œuvre du PND ». Faut-il, le rappeler le coût total de mise en œuvre de ce plan est estimé à 4622, 2 milliards de F CFA dont 65% devraient venir du secteur privé. A juste titre dira le Premier ministre, « il est indéniable que le secteur privé est et demeure le vecteur de la croissance économique, créateur de richesse et d’emploi décent et donc générateur du bien-être ». Cependant, souline-t-il, quoique vital ce secteur ne peut travailler en vase clos. En effet, l’Etat étant le principal responsable du cadre législatif réglementaire, il lui appartient de prendre des mesures incitatives de façon à donner au secteur privé la capacité d’agir. A ce propos, M. KLASSOU a déclaré que son gouvernement met en place des mesures incitatives en faveur du secteur privé.
C’est ainsi qu’il a appelé tous les acteurs de notre société notamment ceux du secteur privé à un « vrai changement de paradigme qui consiste à finir avec les réussites silencieuses dans notre pays. Nous avons le devoir de travailler pour promouvoir notre pays à l’international et c’est l’un des résultats attendus dans le cadre de la mise en œuvre du PND », a indiqué M. KLASSOU.
DES MESURES INCITATIVES
vue partielle de la salle
Après l’intervention du Premier ministre, les principaux ministres du gouvernement ont fait part des actions qu’entreprennent leurs départements pour alléger la tâche au secteur privé. A ce propos, on retiendra, selon le ministre de l’Economie et des finances que le gouvernement, a en 2017 apuré tous les arriérés commerciaux envers le secteur privé. 74 milliards d’arriérés commerciaux au niveau du trésor public ont été payés. En 2018, 65 milliards ont été payés. Pour cette année, le gouvernement a déjà payé les arriérés de janvier et de février car dira le ministre Sani YAYA, «le gouvernement veut un secteur privé fort, dynamique, engagé et résolu à investir. Il faut que les moyens soient là et surtout dans les rapports avec l’Etat dans le cadre de leurs opérations, il ne faut pas qu’il y ait beaucoup d’arriérés », a déclaré le ministre avant de continuer que ce sont des gestes forts, pour donner un signal fort pour dire au secteur privé que les ressources doivent être à leur dispositions pour leur permettre d’honorer leurs engagements vis-à-vis des banques mais aussi de dégager des ressources pour investir puisque le PND réserve 65% de financement au secteur privé.
Le ministre a aussi souligné qu’au plus de la fiscalité, le gouvernement a adopté le code général des impôts et le code des douanes. En 2019, le gouvernement a baissé l’impôt qui en deux ans qui est passé de 29 à 27% ; « l’objectif visé est d’arriver un taux de 25% pour rendre notre pays compétitif », a insisté le ministre.
Dans leurs réponses, les acteurs du secteur privé ont promis jouer leur rôle et un engament sincère pour le succès du PND. Ils n’ont pas manqué de faire des propositions et des contributions pour la réussite du PND.