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Dans l’enfer de Notsè : Où sont Klassou et Agokoli ?

Depuis le dimanche 4 décembre 2022, la circulation est au ralenti sur la nationale N°1 au niveau de la ville de Notsè en raison de la remise en état d’un pont défectueux. Elle s’est accentuée beaucoup plus au cours de ces trois derniers jours où il est presque difficile de traverser la ville.

Ce qui est regrettable et inconcevable ce n’est pas que des travaux se fassent sur la nationale N°1 mais que plus de 60 ans après notre indépendance qu’une déviation sur une petite potion d’à peine 1km de route bitumée puisse paralyser toute la principale voie du pays.

TOGOCOM

Pour traverser le village d’Amato au sud de Notsè à celui d’Akamé à la sortie nord de la ville, soit environ 10 km, il faut mettre plus de quatre heures de temps voire plus. Sur la voie, c’est une file interminable de gros porteurs communément appelés titans alignés les uns derrière les autres qu’on aperçoit. Ce qui rendait difficile la circulation. Dans ce méli-mélo c’est sauve qui peut avec les taxis qui essaient de se faufiler dans les rares espaces libérés sous le regard hagard des policiers qui visiblement sont fatigués et dépassés pour les événements.

Tout ceci n’est que la conséquence de la faillite de la gouvernance qui régente le Togo depuis un demi-siècle sinon comment comprendre que Notsè, la ville historique des Ewé, dont plusieurs fils (le tout puissant roi Agokoli qui règne en maitre sur des chefs traditionnels du Togo et l’ancien Premier ministre Komi Selom Klassou-a fait 5ans à la Primature- pour ne citer que ces deux…) ont été et sont des pontes du régime, il ne puisse pas exister de rues goudronnées pour desservir et rallier le berceau du peuple Ewé à d’autres coins du pays.  Certes, ce n’est pas un problème particulier de Notsè mais cette situation concerne toutes les villes togolaises qui se trouvent le long de la nationale N°1. Pour preuve après Notsè, la voie au niveau Sokodé a été bloquée aussi toujours dans le même intervalle de temps pour plusieurs heures également.

On ne peut pas comprendre qu’en 50 ans de gouvernance RPT-UNIR on est encore à cette situation préjudiciable à l’économie du pays alors que tout autour de nous tout avance, même les pays sahéliens. Il suffirait qu’un gros porteur se renverse de tout son poids sur la nationale N°1 que des activités sur cette voie soient paralysées durant plusieurs heures. Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais la solution qui consiste à dédoubler cette voie n’arrive pas. Gouverner, c’est prévoir dit-on mais si on n’est pas en mesure d’apporter des solutions à des problèmes répétitifs il faut admettre son échec et faire amende honorable.

Ce désordre est aussi organisé par la société de BTP adjudicatrice des travaux. Les travaux ont été concédés à la Grande entreprise routière (GER). Normalement quand une société doit faire des travaux de ce genre, elle doit prendre des dispositions pour aménager des déviations au profit des usagers de la route. Sachant que cette voie est très sollicitée par les gros porteurs, la déviation doit être faite avec minutie et sans légèreté. Mais tel n’a pas été le cas. Il a fallu deux passages de titans pour que la déviation montre ses limites. Des titans s’embourbaient dans des routes poussiéreuses et boueuses.  Une situation qui les a obligés à abandonner la déviation pour s’aligner sur la nationale bloquant la circulation.

HCRUNN

Devant une telle pagaille, au lieu que les autorités donnent consignent de ne plus laisser aucun titan partir du port sans que la voie ne soit dégagée ou bloquer ceux qui ont déjà quitté le port au niveau du parc à titan de Tsévié et pour ceux qui viennent du nord soit bloqué au niveau du parc d’Atakpamé, elles les ont laissées partir tout en sachant qu’il n’y a pas de voie. Conséquence, ces titans se sont entassés le long de la voie empêchant les taxis et les voitures personnels qui normalement pouvaient passer si les titans n’avaient pas encombré la voie.

Tout ceci pouvait être aussi évité si Faure Gnassingbé, le Président de la République avait mis en exécution l’autoroute de l’Espérance contenu dans son programme de société intitulé les 20+ de Faure annoncé en 2005. Ce projet comme la plupart initié sous le règne de Faure Gnassingbé n’ont été qu’un échec cuisant. Ça fait plus de 17 ans qu’il est au pouvoir sans dédoubler cette voie. Pire, il a été annoncé que la voie a reçu un financement des Emiratis. Et depuis rien ! Or cette route est d’une importance stratégique pour notre pays : non seulement elle dessert les villes de l’intérieur du pays mais encore les pays de l’hinterland.

Aujourd’hui, il est plus qu’important de penser à une autoroute de 600 km pour relier Lomé à Cinkassé. Car dit-on souvent que la route du développement passe par le développement de la route.

 

 

 

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Francine DZIDULA

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