Les violentes répressions de l’élection présidentielle qui a suivi le décès du président Gnassingbé Eyadema ont exacerbé la crise de confiance qui existe entre le pouvoir de Lomé et son opposition. C’est dans cette ambiance de suspicion et de méfiance que la Communauté Sant’Egidio de Rome a réussi à réunir les deux fils de présidents défunts: Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio. La rencontre s’est tenue le 21 juillet 2005 à Rome, soit trois mois après les élections qui, selon le décompte des nations-unies, ont fait plus de 500 morts.
La rencontre qui a duré six heures d’horloge au siège de la Communauté Sant’Egidio à Rome a permis aux deux parties de faire un tour d’horizon sur la situation dans le pays. A cet effet, ils ont convenu « de condamner et d’arrêter la violence, d’où qu’elle vienne, de libérer les prisonniers d’opinion arrêtés en marge du processus électoral, d’appeler au retour des réfugiés (installés en majorité au Ghana et au Bénin) et d’œuvrer ensemble pour inviter la communauté internationale à soutenir leur retour ».
Les deux parties ont aussi convenu de poursuivre leurs discussions sous les auspices de Sant’Egidio pour « parvenir à un accord politique sur les grandes lignes du processus de démocratisation du pays ».
Le 21 novembre 2007, les deux hommes se rencontrent de nouveau, cette fois-ci au Togo, c’est leur première rencontre en terre togolaise. Au menu des discussions la formation d’un gouvernement d’union national (conformément à l’accord politique global), gouvernement auquel l’UFC ne participera finalement pas.
Ces rencontres bilatérales entre les deux hommes aboutiront plus tard à la signature d’un accord entre le RPT et l’UFC. Dit accord des braves, il a permis l’entrée au gouvernement du parti de Gilchrist Olympio.
…Parce qu’un peuple sans histoire est un monde sans âme.
Albert AGBEKO
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