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Devoir de mémoire : 6 février 1994 : Première élection législative post-démocratie

 

HCRUNN

 

 

C’est la première élection législative post-démocratie au Togo. Après avoir boycotté la présidentielle du 25 août 1993 qui a vu l’élection du Général Gnassingbé Eyadema, l’opposition dite modérée à savoir le CAR, l’UTD, PAD, PDU, … se met cette fois-ci sur la ligne de départ pour le premier tour de l’élection législative prévu sur le 6 février 1994.

 

Alors qu’une partie de la population est toujours réfugiée dans les pays limitrophes, cette opposition se lance corps et âme dans la bataille pour la conquête des 81 sièges. 352 candidats étaient en lice pour cette première élection législative depuis 1990 au Togo.

 

Les résultats du 1ertour de ce scrutin donnent au RPT 33 sièges suivi du CAR 19 sièges, UTD 3 sièges et UJD 2 sièges.

 

Alors que la population se prépare à retourner aux urnes pour trancher sur les 24 sièges restés en ballotage, trois membres du CAR dont un élu dans la circonscription électorale de Yoto, Gaston Edeh, ont été enlevés le 14 février 1994 par des hommes en treillis. Les corps seront retrouvés quelques jours plus tard calcinés dans une voiture.

 

Le 20 février 1994, le second tour de l’élection législative a été émaillé de plusieurs incidents notamment à Badou, Notsè, Kpalimé, Sokodé et Lomé.

 

Après 32 jours d’attente les résultats de ce 2nd tour donnent la répartition des sièges suivants :

 

CAR 20 sièges soit 36 sièges au total ;

 

UTD 2 sièges soit 7 sièges au total ;

 

RPT 2 sièges soit 35 sièges au total ;

 

CFN 1 sièges soit 1 siège au total ;

 

UJD 2 sièges soit 2 sièges au total ( UJD va se fondre plus tard dans le RPT);

 

La coalition de l’opposition CAR-UTD obtient 43 sièges soit la majorité absolue devant la mouvance présidentielle  constituée de RPT-UJD qui a 37 sièges et la CFN qui a un siège. Si cette élection a mis fin à l’une des transitions démocratiques qui a plus duré sur le continent au début des années 1990, en revanche cette élection n’a pas permis à cette opposition de mériter la confiance placée en elle par la population.

 

En effet, une mésentente éclate entre les deux partis membres de la coalition de l’opposition majoritaire à l’assemblée nationale sur la nomination du nouveau Premier ministre. Le Général Eyadema exploitant cette mésentente fait voler cette coalition en éclat en nommant, le 22 avril 1994, Edem Kodjo (qui se réclame partie charnière) Premier ministre au détriment de Yawovi Agboyibo, le principal parti de la coalition.

 

Cette majorité pouvait permettre aux deux opposants de changer l’histoire politique du pays. Mais, l’égo et l’intérêt personnel n’ont pas permis. Jusqu’à présent ces maux persistent au sein de cette classe politique opposante avec des élections présidentielles qui suivront.

 

Depuis cette élection, c’est la dernière fois que l’opposition a eu la majorité l’assemblée nationale.

 

 

 

…Parce qu’un peuple sans histoire est un monde sans âme.

 

 

 

 

 

Albert AGBEKO

 

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