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BOITE A DEJEUNER

Devoir de mémoire : Il y a 30 ans, le 30 janvier 1993, des représailles des FAT contre la population de Lomé

Image illustrative

 

C’est une image diffusée par la télévision nationale, TVT, dans son journal de la mi-journée, ce samedi 30 janvier 1993 qui, a eu le mérite de mettre le feu aux poudres. Un militaire togolais lynché dans un quartier de Lomé.

Quelques heures à peine la diffusion de cette image, des chars des militaires sont sortis des camps pour assiéger plusieurs quartiers de Lomé notamment Bè et Adidogomé.

TOGOCOM

Le bilan de cette expédition punitive dans les rues de Lomé a été de 6 morts, 14 blessés et des dégâts matériels très importants.

30 ans après les responsabilités de ces crimes comme pour la plupart de toutes ces crimes qui ont jonché la tumultueuse marche du Togo vers la démocratie ne sont pas élucidées.

Toutefois, la responsabilité morale de ces assassinats du 30 janvier 1993 incombe à la télévision nationale et à sa direction de l’époque, qui n’ont pas usé du professionnalisme dans le traitement de l’information. Sachant le contexte tendu de l’époque dans le pays (il y a à peine une semaine le pays a essuyé une boucherie à la Place Fréau jardin quand des jeunes manifestants du COD2 et du CSI ont été fusillés par des forces de sécurité faisant au moins 20 morts et 35 blessés), une économie de ces images éviterait ces morts inutiles. N’ont-elles pas mesuré l’ampleur de la diffusion de ces images ou l’ont-elles fait à dessein ? L’histoire saura en juger un jour.

De toutes les façons, il est évident que dans un état de droit, nul ne doit se faire justice. La force doit rester toujours à la justice même si on croit avoir raison ou être le plus fort.

Le plus important aujourd’hui est d’apprendre de ces crimes et histoire pour construire notre vivre-ensemble.

 

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de togoscoop.info, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.

 

…Parce qu’un peuple sans histoire est un monde sans âme.

 

Albert AGBEKO

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