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Devoir de mémoire : Il y a 30 ans s’ouvrait la Conférence nationale togolaise

 


Elle fut la plus grande assise jamais organisée par les forces vives de la nation togolaise mais aussi le grand lieu de déballages contre le régime qui régentait le Togo durant un quart de siècle à l’époque. Ouverte le 08 juillet 1991 par le président Gnassingbé Eyadema, la conférence nationale souveraine togolaise durera 51 jours.  De durs et épiques travaux marqués par le dialogue ou les attaques ont connu plusieurs péripéties, notamment le boycott des travaux par le gouvernement et l’armée, la menace de complot contre les délégués…

Le point fort de cette conférence nationale  a été l’élection d’un Premier ministre en la personne de l’avocat Joseph Kokou Koffigoh et l’adoption de la déclaration de politique générale de la nation. Cette déclaration a tiré les leçons des 30 dernières années de vie commune et a pris parfois le contre-pied des pratiques propres au parti unique. Elle organise la vie politique et économique dans un cadre démocratique garantissant les libertés individuelles et collectives, les droits de l’Homme et de la promotion d’un Etat de droit.

La Conférence Nationale Souveraine a également élue les membres du parlement transitoire, le Haut Conseil de la République (HCR) et a adopté l’acte fondamental de la transition. Une adoption qui ne répondait pas du tout aux desiderata du président de la République qui a pris un décret de suspension des travaux à quelques 48 heures de sa clôture. Heureusement que le Comité des Sages de cette conférence  l’a convaincu et il est revenu à de meilleurs sentiments et a même envoyé son représentant, en la personne du doyen Gachin Mivédor  qui a prononcé un discours de  clôture des travaux le 28  août 1991 au nom du président de la République.

Seulement quelques semaines après la fin des travaux de ces assises, les différents coups de forces contre les institutions transitoires mises en place par la conférence, ont fait dévier le Togo de son trajectoire. Le pays a non seulement connu l’une des périodes les plus longues et mouvementées  transitions post-conférence nationale mais aussi les élections présidentielles qui se sont déroulées en  août 1993 dans une capitale vidée d’un tiers de sa population ont consacré le retour en force du président sortant qui a fait encore 15 ans de pouvoir après la conférence avant de transmettre les règnes du pouvoir à son fils à la suite de son décès en février 2005.

 

 

Albert AGBEKO

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