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DOSSIER : A LASSA EBOMAF INDEMNISE NUITAMMENT UNE FEMME A HAUTEUR DE 2 MILLIONS APRES AVOIR PROVOQUE SA FAUSSE COUCHE

Par La Rédaction
25 mars 2019
dans SOCIETE
Temps de lecture:21min de lecture
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                                                              un engin d’EBOMAF dans une carrière
Depuis plusieurs jours une grogne est perceptible au sein de la population de Lassa Elimdè, dans la région de la Kara, au nord du Togo contre la société EBOMAF, une société de travaux publics burkinabè qui opère depuis plusieurs années au Togo. Les raisons de ce mécontentement remontent dans les années 2012. Cette année-là le dynamitage des roches de la carrière de la société dans la localité a provoqué des dégâts au sein de la population locale. Comme solution à ces désagréments, les experts des Ministères concernés et mêmes ceux de la société ont recommandé un dédommagement de la population. Et depuis, le dédommagement promis tarde à se concrétiser  et ne comble  pas les attentes de la population qui le manifeste bruyamment pour se faire attendre. En effet, plusieurs victimes n’ont été prises en compte par le processus d’indemnisation. 

UN DYNAMITAGE SANS MESURES SECURITAIRES CONSEQUENTES

Le dynamitage de la carrière d’EBOMAF avait touché un millier de personnes provoquant, en outre, la destruction et la fissuration des maisons, le décoiffement des  cases, l’endommagement des buttes, … et même des femmes en couche en perdu leur fœtus.

Il a non seulement manqué avant le dynamitage de la carrière, la sensibilisation de la population mais encore la société EBOMAF n’avait pas pris toutes les mesures sécuritaires  qu’exigent de pareille opération notamment la protection de la population en passant par leur déplacement si les risques sont énormes.

 « Au début des travaux, nous n’étions même pas informés, ce sont les rumeurs qui nous informaient qu’il y a un site d’EBOMAF ici. Et nous avons été surpris par les détonations. Mêmes les chefs des villages et canton sont avec nous, ils n’ont pas été informés. Et toutes les démarches que nous entreprenons c’est en accord avec eux », fulmine un habitant. « Il y a une femme qui est dans notre village qui a fait une fausse couche à la suite de ce dynamitage  », révèle un autre. Et ce dernier de  poursuivre qu’eux-mêmes ils ne savent pas les dommages qu’ils en courent sur le plan sanitaire à la suite du dynamitage.  

De ce fait, plusieurs actions ont été menées par la population contre la société pour entrer dans ses droits. C’est ainsi que  des démarches ont été entreprises auprès des  autorités administratives locales mais aussi la saisine de la justice. C’est cette dernière qui a amené finalement EBOMAF a procédé au recensement des victimes en vue de leur dédommagement. Selon les décomptes effectués par la société elle-même ses victimes se chiffrent à plus d’un millier de personnes.

DES TEMOIGNAGES

Mais cinq ans après le premier tir, la population n’est pas au bout de ses peines. Les dédommagements promis tardent à venir. Pour une population qui vit dans la précarité cette situation est insupportable. C’est ainsi que pour se faire entendre, elle n’hésite pas à poser de temps en temps des actions d’éclat.

                                                     une partie de la liste des victimes non prises en compte par EBOMAF
« Il y a un an,  nous avons bloqué certains engins de la société que nous avons fait garder au niveau de la CNI (NDLR : Centre national d’instruction)  même s’ils sont venus nuitamment enlever certains engins avant parce qu’ils avaient eu vent qu’au sein de la population la grogne couve », explique Akizou LEMOU, un policier retraité et porte-parole des victimes.  Et de poursuivre  la semaine dernière « lorsqu’on a bloqué le reste de leurs véhicules ils ont en même temps dépêché des émissaires du Burkina Faso et de Lomé pour qu’ils commencent l’indemnisation de la population cette semaine (NDLR : la semaine dernière ».

Mais  grosse désillusion pour les victimes. Espérant que les 1030 personnes répertoriées par  la société EBOMAF comme étant les victimes seront totalement prises en compte par cette opération d’indemnisation tant attendue, la population se rend compte, contre toute attente que la liste a été épurée de presque la moitié des ayants droits.

Effectivement, ce lundi, l’indemnisation a démarré. C’est l’esplanade de la préfecture de la Kozah qui a servi de cadre à cette opération. 

« Je suis allé, ils ont fouillé la liste et m’ont dit que mon nom n’y figure pas. Je ne comprends rien puisque j’ai été recensé et ma maison a été marquée. Nous qui sommes proches du site, on ne trouve pas nos noms. Alors que ceux qui sont à plus de 5 km retrouvent leur nom et sont indemnisés », confie Rachid qui n’arrive pas à contenir sa colère.

« Ce qui est bizarre est que le quartier qui est au cœur de la carrière même la plupart de ses habitants ne retrouve pas leurs noms. J’étais à côté de quelqu’un qui avait une construction inachevée, c’est moi qui l’ai même inscrit sur la liste mais bizarrement il est indemnisé à hauteur de 70 000F alors que moi-même je ne figure pas sur la liste », déclare pour sa part Ouro-Koura MOUTAROU.

« Alors que nous étions enregistrés maison par maison. Aujourd’hui, nous sommes venus, l’indemnisation a démarré mais plus de 130 ménages n’ont pas leurs noms sur la liste. Et nous sommes mandatés par la population pour toucher le préfet puisque c’est lui qu’on a contacté au début », indique Essowè.

Pour cette victime, cette action qui, au départ était menée en accord avec les chefs de village, est en train d’être fissurée quand ces derniers ont touché leur part. « Celui qui a mangé et celui qui n’a pas mangé, ils ne peuvent pas s’amuser ensemble. C’est nous qui sommes lésés et nous voulons prendre à bras le corps l’affaire nous-mêmes c’est pourquoi nous avons formé un bloc pour réclamer nos droits. Les chefs ont reçu leur part et ils nous ont abandonnés », insiste MOUTAROU.

LA POMME DE DISCORDE

 L’autre pomme de discorde entre la société EBOMAF et la population est le montant de l’indemnisation.

Au départ, les experts gouvernementaux ont proposé une indemnisation de 250 F par fissure. Suite au refus catégorique de la population, EBOMAF en tenant compte de ses propres barèmes a relevé le montant et a défini un taux forfaitaire de 50 000F pour chaque ménage. « Ce barème est une imposition, mais au nom de l’apaisement, nous avons l’accepté puisqu’ils nous disaient que les 50 000 F c’est un bonus car même si tu n’as pas de dégât tu prends 50 000 F. C’est à cause de ça, les victimes ont accepté », explique LEMOU.

                                                                            Reçu délivré par EBOMAF aux victimes
« C’est de l’injustice, c’est deux poids deux mesures. On sait qu’on n’a pas  les mêmes maisons, on n’a pas vécu le même drame psychologique mais c’est inadmissible que certains touchent 2 millions d’indemnisation et que d’autres n’obtiennent rien », avoue Pyalo qui confie que c’est à minuit que la dame qui a fait fausse couche a été appelée pour venir toucher une indemnité de 2 millions.

Pour la population de Lassa, l’entreprise EBOMAF a laissé  une mauvaise image au sein de la communauté. Elle préconise  que la société de BTP  puisse solder rapidement la question des indemnités pour qu’elle en finisse avec cette histoire. C’est pourquoi dit LEMOU, « nous avons décidé d’accepter leurs indemnisations comme telles pour qu’on en finisse et pour nous libérer. Pour nous, l’essentiel maintenant c’est qu’ils partent ». Mais prévient-il, s’ils ne veulent pas obtempérer, on sera obligé de recourir à d’autres  mesures draconiennes. Toutefois, il ne dévoile pas ces mesures.

Le porte-parole de la population de Lassa reproche aussi à la société EBOMAF de n’avoir rien fait sur le plan social au profit de la population locale. « Aucune réalisation sociale n’est à mettre à l’actif d’EDBOMAF dans le village. Ils n’ont rien fait. Pas même une route, c’est seulement les sentiers menant à leur carrière qu’ils ont construit. C’est pour cela que nous réclamons nos droits et leur départ», conclut-il.

La population de Lassa et l’entreprise EBOMAF finiront par s’entendre sur le minimum ? C’est le wait and see…

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Faut-il rapatrier la dépouille mortelle du président sylvanus olympio au Togo ?Sylvanus Olympio, né le 6 septembre 1902 à Kpando et assassiné le 13 janvier 1963 à Lomé, est un homme politique togolais, premier président de la République togolaise du 15 avril 1961 au 13 janvier 1963, date de son assassinat devant l'ambassade américaine de Lomé lors du coup d'État de 1963 fomenté par Gnassingbé Eyadema et inhumé au Bénin.

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