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Gouverner autrement : 2 postes de péages pour crucifier encore plus les populations

Deux nouveaux postes de péages sont entrés en fonction à partir de ce 3 avril 2023. Selon nos confrères de Gapola, qui ont relayé l’information, ces postes sont aménagés à Atétou sur le tronçon Sarakawa-Kanté et à Djabignon sur le tronçon Katchamba-Sadori.

Habituée à percevoir les taxes sur des routes en chantier ou cabossées, c’est sans gêne que les agents de la Société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER) commencera à percevoir ces taxes sur ces tronçons dans des kiosques en attendant la construction de postes de péages dignes de ce nom dans ces localités.

Avec l’érection de ces nouveaux postes de péages, le Togo en compte désormais 18 contre presque la moitié pour le Bénin qui a pratiquement le double de la superficie du Togo. Quatre (4) nouveaux postes sont en gestation, apprend la rédaction de Togo Scoop Info.

TOGOCOM

Au moment où certains pays ont abandonné les postes de péages et que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a qualifié le weekend dernier de « ridicule » le péage sur le troisième pont d’Abidjan, au Togo le moyen le plus rentable trouvé pour ponctionner davantage les populations togolaises est la construction des postes de péages un peu partout sur le territoire national au point où le pays est envahi de péages.

Pendant que ces ouvrages se multiplient comme des champignons, les échangeurs promis pour être construits au carrefour GTA et au niveau d’Agoè-Nyivé peuvent attendre comme eux ne sont pas sources d’entrées financières.

Ces nouveaux postes de péages dans ces localités où les populations peinent déjà à joindre les deux bouts ne sont-ils pas de trop ? Ils auront inéluctablement des répercussions sur le prix des denrées.

Le plus grave est que la SAFER ne prend aucune mesure pour les populations riveraines obligées de passer à plusieurs reprises dans la journée au niveau de ces postes de péages. De plus lorsque vous vous aventurez dans les localités où sont érigés ces ouvrages le tronçon est le plus souvent dans le noir à part le poste qui est éclairé.

Comment peut-on continuer par servir ce discours aux populations que les péages c’est pour leur développement alors que ces dernières ne voient rien dans ce sens.

Continuer toujours par poser son genou sur le cou d’une population à bout de souffle n’est pas une politique sociale au contraire il traduit un mépris pour les couches vulnérables.

HCRUNN

Quand on sait que le gouvernement a plus d’opportunités pour faire rentrer de l’argent dans les caisses que la population surtout de ces zones endémiques à la pauvreté.

Quand on manque d’initiatives pour financer son budget ce n’est pas dans la poche des pauvres populations d’Atétou et de Djabignon qu’on le trouvera.

Cela fait des années que le contribuable paie pour l’entretien routier. On se rappelle des milliards investis dans le Fonds d’entretien routier (FER) qui se sont volatilisés sans qu’aucun justificatif ne soit donné au public. Dans les documents qui réglementent la fixation des prix des produits pétroliers, il y a un volet qui est consacré à l’entretien des routes. C’est dire que déjà à partir de l’achat du simple litre de carburant, l’État ponctionne une quote-part réservée à l’entretien et à l’amélioration des routes dans ce pays. Mais il suffit de rouler sur nos voies pour s’apercevoir de leur état de dégradation avancée. Que ce soit la Nationale 1, 2, 3, 4, 5 et que sais-je encore avec les nombreux nids de poule qui occasionnent des crevasses, des accidents et autres.

Pour le gouvernement, la multiplication des postes de péages se justifie par le déficit constaté au niveau de la SAFER qui n’engrange annuellement que 17 milliards de F CFA par an alors que l’entretien des routes en nécessite 30 milliards. Depuis 2006 argumente-t-il, les tarifs au péage n’ont pas augmenté jusqu’à la dernière intervenue en pleine période de covid-19, que cette multiplication est nécessaire pour mener sa politique des grands travaux routiers.

A titre indicatif, un chauffeur qui fait deux aller/retour par jour sur ces deux postes de péages va débourser 50.000 F CFA par mois, 600.000 F CFA par an au lieu de 30.000 et 360.000 FCFA.

L’érection de ces nouveaux postes de péages a-t-il un lien avec les milliards de F CFA injectés dans la lutte contre la Covid-19 ? La question vaut tout son pesant d’or.

 

Albert AGBEKO

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