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BOITE A DEJEUNER

L’activiste Foli Satchivi conduit à son procès ce matin dans un char

Condamné en août dernier à 36 mois de prison dont 12 assorti de sursis, le jeune activiste et militant des droits de l’Homme Foli SATCHIVI a fait appel à sa condamnation. Ce matin, l’audience devrait avoir lieu devant la Cour d’appel de Lomé mais elle a été reporté sur le 22 août. C’est dans une zone fortement militarisée que le Premier porte-parole du Mouvement « En aucun cas » a été conduit devant la Cour. Lire le récit tel que relaté par le Mouvement.

 Il était 6H quand nous quittâmes, en groupe la maison pour la Cour d’appel de Lomé afin de soutenir notre très cher compatriote Foly SATCHIVI, militant pacifiste des droits de l’homme.

A 500m du lieu, nous constatâmes une présence massive des gendarmes et policiers armés jusqu’aux dents. Tous les coins et recoins de la Cour d’appel sont militarisés.
Des barricades ont été dressées ça et là. Tous les accès menant à la cour d’appel étaient bloqués.

De loin, l’on pouvait apercevoir devant la Cour d’appel plusieurs jeeps etcargos de la police nationale, de la gendarmerie et des hommes cagoulés. Nous nous sommes premièrement demandé si Faure GNASSINGBE était de passage dans le coin ou si le Premier Ministre habitait dans le coin.

Toutes les personnes que nous avons approchés nous répondirent par la négative et nous expliquèrent que c’est à cause de Foly SATCHIVI que tout cet arsenal policier et militaire a été déployé.

C’est inimaginable à première vue. Mais à force d’y penser on se rend compte de la crainte monstrueuse qu’inspire Foly SATCHIVI à Faure GNASSINGBE et à ses amis de Lomé II.

Chaque jour qui passe nous édifie davantage sur la force réelle de Foly SATCHIVI et du danger qu’il représente au pouvoir en place.

Nous étions là en train de commenter la situation quand nous vîmes venir un CHAR au devant duquel se trouvait des éléments de l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie (USIG)

Normalement cette unité ne sort que quand un grand danger menace le pays puisqu’ils sont formés pour le combat armé; pas pour assurer la sécurité des citoyens.

Le CHAR et les voitures de L’USIG vinrent rentrer avec fracas dans l’enceinte de la Cour d’appel de Lomé puis suivi un mouvement général des policiers et gendarmes stationnés devant, autour et dans l’enceinte de la Cour d’appel. Nous observâmes avec une grande stupéfaction la scène.

Quelques minutes plutard les hommes à bord du CHAR se mirent à descendre. Mais qui voilà ? C’est Foly SATCHIVI qui descend du CHAR. Nous étions tous ébaillis. Un CHAR pour transporter un citoyen pacifiste ?

Si on nous l’avait raconté nous aurions refusé. Mais là c’est avec nos propres yeux que nous l’avons vu. Foly SATCHIVI était bel et bien venu à bord d’un CHAR de combat.

La scène était révélatrice et très parlante. Foly SATCHIVI faisait aussi peur ? C’est malheureusement le cas. Cela prouve à suffisance à quel point la bouche d’un activiste et défenseur des droits humains avait plus de force que des dizaines de CHAR de combat.

Une heure plutard, l’intéressé que nous avons vu sortir du véhicule fit son entrée dans la salle d’audience. Ces avocats Me Raphaël KPANDE-ADZARE, Me Dodji APEVON, Me Célestin AGBOGAN et Me Claude AMEGAN l’y attendait déjà. Sa famille nous informa plutard qu’ils étaient gardés pendant tout ce temps dans un bureau de la Cour d’appel.

Quelques minutes plutard, l’avocat général (nom qu’on donne au Procureur à la Cour d’appel ) demanda qu’on appelle le dossier SATCHIVI. Le Président de la Cour d’appel le fit appeler.
Ses avocats se tinrent à ses côtés.

Mais l’audience n’a pas commencé quand l’avocat général ayant à ses côtés le Procureur Général et le Procureur de la République demandèrent un renvoi du dossier Foly SATCHIVI au 22 août 2019.

Ce fut la plus grande surprise de la journée. Dans la salle on pouvait entendre les murmures de la trentaine d’avocats présents et des simples citoyens qui ont pu, par des acrobaties avoir accès à la salle.

C’était incompréhensible. C’était pourtant eux-mêmes qui avaient programmé l’audience pour ce 11 juillet.

Très scandalisés par la demande de l’avocat Général, les avocats de Foly SATCHIVI prirent l’un après l’autre la parole pour tenter de raisonner le ministère public ( Procureurs ) et pour demander, si renvoie doit-être que Foly SATCHIVI soit alors remis en liberté provisoire.

Après eux, l’avocat Général pris de nouveau la parole pour déclarer qu’ils n’étaient pas encore prêt et qu’ils ne savaient pas encore ce qu’ils vont dire à l’audience.

Que c’est surprenant !

Vous convoquez vous-même les gens et une fois sur place vous leur dites que vous n’êtes pas prêts.

Le Président de la Cour prit la parole pour demander une suspension de l’audience afin de prendre une décision.

Ils partirent puis revinrent 15 minutes après en disant que le renvoie est maintenu et qu’ils ne peuvent remettre en liberté provisoire Foly SATCHIVI.

C’était sur ces mots que l’audience devant permettre de juger Foly SATCHIVI a été close.
Ils demandent à Foly SATCHIVI et à ses avocats de revenir le 22 août 2019.

Pour ceux qui ne s’en souviennent plus, c’est le 22 août 2018 que Foly SATCHIVI avait été arrêté. Le 22 août 2019, date de l’audience prochain il fera exactement un (1) an en prison. Simple coïncidence ? Non il s’agit d’une chose qui a été planifié avec soins.

On sait consciemment que Foly SATCHIVI est innocent. Mais on veut d’abord qu’il fasse un (1) dans l’enfer de la prison civile de Lomé avant de le libérer.

QUELLE MÉCHANCETÉ !

En tout cas, nous serons tous au rendez-vous.

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