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L’ATBEF compte sur les journalistes pour gagner le combat contre le cancer du col de l’utérus

 

HCRUNN

 


Deuxième cancer qui tue plus les femmes après le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus ne bénéficie cependant pas de la même  attention que les autres pathologies. Manque de volonté et faiblesse des investissements ne favorisent pas la lutte contre cette maladie qui pourtant peut être évitée grâce à un vaccin qui existe déjà.

Pour mener à bien le combat contre cette pathologie, l’Association togolaise pour le bien-être familial (ATBEF), à la pointe de la lutte au Togo, s’est dotée d’un plan stratégie 2016-2022. Ce plan fait une large part au plaidoyer en vue d’amener les autorités à porter un intérêt particulier à ce cancer en vue de la prise en charge des personnes souffrant. Dans ce plan de plaidoyer, les journalistes sont une cible privilégiée. C’est dans ce sens qu’un atelier de dissémination de l’analyse situationnelle sur le cancer du col de l’utérus et de l’argumentaire de plaidoyer a été organisé ce 07 juillet 2021 à leur intention à l’hôtel GMK de Tsévié. Une vingtaine de journalistes des médias d’Etat et privé ont pris part à la rencontre.

Le Togo ne dispose pas de centre de lutte contre les cancers, de même le plateau pour le diagnostic et le traitement des cancers est moins nanti. Et pourtant le cancer du col de l’utérus est bien présent dans le pays. Même s’il est difficile de parler de niveau épidémiologique de la maladie parce que le mécanisme qui permet de savoir la situation de la prévalence de la maladie n’est pas formellement en place, il existe cependant quelques chiffres recueillis auprès des structures sanitaires. En effet, entre 2014 et 2020, 296 cas de cancers du col de l’utérus ont été détectés au CHU Sylvanus Olympio. En mars 2021, sur 518 femmes dépistées à Kétao, Atchangbadè et Baga, 21 sont positives, soit 4,05%. En 2020, les estimations de l’observatoire mondial des cancers, présentent pour le Togo, 455 cas de cancer du col de l’utérus. Ces estimations sont loin de traduire la réalité car « beaucoup de femmes souffrent dans l’ombre et ne viennent à la lumière que tardivement », confie Mme Noëlie Kouévi-Koudam, directrice exécutive de l’ATBEF.

Causé par le VPH, un virus transmis par contact sexuel, le cancer du col de l’utérus peut être prévenu par la vaccination.  Destinée aux filles de 9 à 13 ans voire plus, la vaccination a montré son efficacité, toutefois l’éducation et la sensibilisation pour réduire les comportements sexuels à risque, l’abstinence de rapports sexuels et l’utilisation du préservatif sont susceptibles de réduire la transmission du VPH.

Pour cette sensibilisation l’ATBEF compte sur « les journalistes qui  sont des partenaires incontournables dans le processus du plaidoyer envers les décideurs », a souligné Mme Kouévi-Koudam. Pour qui, « il est donc temps qu’on se lève et qu’on fasse un plaidoyer pour que l’Etat puisse accorder un intérêt particulier à ce problème tout en accordant une subvention pour la prise en charge de ces lésions précancéreuses chez nos sœurs ».

 

Dr Ahadji va dans le même sens. Il a aussi insisté sur la prévention car « la prise en charge coûte extrêmement chère pour les familles d’où la nécessité d’une subvention de l’Etat pour la sensibilisation, la vaccination et le dépistage des légions précancéreuses et leur traitement ».  Même si l’Etat fait des efforts ces dernières années dans la prise en charge, il faut reconnaitre  que le plateau technique dans le pays  est à un niveau moins élevé, il y a urgence que l’Etat mette les moyens pour renforcer ce plateau.  Toutefois, note Dr Ahadji, il existe une structure privée fait la  radiothérapie.

Pour ce faire, Mme Kouévi-Koudam a lancé un appel à « nos autorités pour qu’un intérêt particulier soit axé sur le cancer du col de l’utérus pour que nos sœurs ne meurent plus faute d’ignorance ».

Notons que le cancer du col de l’utérus est une triste réalité qui gagne de plus en plus de femmes surtout dans les milieux défavorisés des pays sous-développés y compris le Togo.  Si le gouvernement et les bonnes volontés pouvaient multiplier les actions de sensibilisation, de dépistage et de traitement, les femmes du milieu rural seraient sauvées.

 

Albert AGBEKO

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