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Le ministre Ayewouadan Akodah a échangé avec les étudiants en journalisme

 

La journée de la liberté de presse a été célébrée en différé ce mardi 23 mai 2023 sur le campus universitaire de Lomé. C’était l’occasion pour le ministre de la Communication et des médias, le professeur Ayewouadan Akoda d’entretenir les étudiants en journalisme de l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts (ISICA) sur le thème retenu cette année par l’UNESCO: « Façonner un avenir des droits, la liberté d’expression : clé de voûte des droits humains ».

 

D’entrée de jeu, le  ministre a exprimé sa joie d’échanger avec les étudiants parce que dit-il, « j’aime l’université, être à l’université c’est une chance parce qu’on apprend toujours ; c’est aussi une chance d’avoir en face de soi les étudiants de l’ISICA qui constitue le vivier du secteur de l’information et de la communication, l’avenir de ce secteur ».

TOGOCOM
Les étudiants suivant attentivement

Abordant le thème proprement dit, pour le ministre porte-parole du gouvernement, la liberté d’expression est un droit fondamental d’où découle d’autres droits fondamentaux. « Lorsqu’on touche à ce droit fondamental, les autres aussi sont atteints ».

 

Pour cet agrégé de droit, souvent lorsqu’on fait allusion à la liberté d’expression on pense immédiatement aux journalistes. « Mais la liberté d’expression concerne nous tous, à tous les niveaux et à tout moment dès lors que nous avons vocation à nous exprimer, lorsque nous exprimons nos opinions, nos points de vue par quel que moyen que ce soit, nous sommes concernés par cette liberté d’expression », a clarifié le ministre tout en nuançant sur la liberté d’expression et la liberté de presse.

 

Il est également revenu brièvement sur les autres droits à savoir le droit à l’information, le droit à la non-discrimination, le droit à la vie, à la sécurité, à la propriété, à la  liberté…qui sont autant de droits qui viennent muscler cet arsenal.

Et donc, la liberté d’expression doit façonner, consolider les autres les différents droits fondamentaux. La liberté d’expression si on l’a ramène à la liberté de la presse peut être un indicateur intéressant pour étudier comment la liberté d’expression doit aider les autres formes de  de liberté. Cela va s’opérer d’abord par les droits que le journaliste doit avoir et garantis par l’autorité publique et de façon classique à chaque droit correspond des devoirs.

 

« Pour que la liberté de presse permette de consolider les autres droits fondamentaux, les acteurs de cette liberté doivent veiller d’abord à l’indépendance du journaliste. Et l’indépendance du journaliste ne tient pas qu’au journaliste, il tient aussi de l’autorité publique parce qu’on doit créer le cadre pour que cette indépendance s’exerce. C’est certainement le bien le plus cher du journaliste son indépendance parce que lorsqu’on est indépendant on a un certain niveau d’objectivité et l’on a sans doute une certaine crédibilité. Et si vous avez de la crédible vous pouvez construire  un narratif qui vous permet de défendre des causes, des droits, promouvoir certains… Voilà l’objectif qu’on vise en faisant de la liberté d’expression le moteur des autres droits fondamentaux, cet objectif sera atteint », a développé le ministre.

 

Toutefois, reconnait-il,  il est difficile d’être indépendant. Mais ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il ne faut pas viser cette indépendance :   «  il faut œuvrer à l’indépendance éditoriale, à l’indépendance du journaliste… », préconise-t-il.

 

Pour que cette indépendance soit atteinte, le ministre propose des pistes de démarches à accomplir. Il s’agit entre autres de  garantir la liberté d’accès aux sources d’information au journaliste, la liberté d’investiguer, la liberté d’avoir sa carte de presse, …

 

HCRUNN

Mais comme il n’y a pas de droits sans responsabilité, devant les étudiants en journaliste, le ministre de la communication a conclu son intervention en revenant sur la notion de responsabilité du journaliste dans ses écrits.

 

Auparavant, le directeur de ISICA, le Professeur Akué Adotevi Mawussé Kpakpo s’est réjoui et honoré que le ministre de la communication ait accepté présenter cette communication aux étudiants de l’ISICA. Et pour le directeur il n’y a pas mieux que le ministre pour développer ce thème parce que  le Professeur Ayewouadan est non seulement ministre de la communication mais aussi un juriste.

Vue partielle des étudiants

Enfin pour le directeur de l’ISICA, « une occasion pareille permet à nos étudiants de pouvoir écouter un autre son de cloche sur les réalités qui vont faire leur domaine professionnel demain. Il est important qu’on ait des professionnels, des gens qui sont dans l’action notamment l’action politique, qui abordent tout le temps cette question de liberté d’expression, de la liberté de presse. Pour que nos étudiants, avec le cadre théorique qu’on leur donne, c’est important d’aiguiser leur outil professionnel pour qu’ils soient plus performants sur le terrain », a indiqué le prof Akué.

 

Pour sa part, la représentante du Centre d’information des nations unies (CINU), l’institution onusienne co-organisatrice de la rencontre, Mme Nadia Zibilila, a justifié le choix de l’ISICA par le fait qu’il forme les futurs journalistes du pays mais aussi par l’intérêt que revêt le thème pour eux.

 

« C’est une manière de leur faire voir les réalités auxquelles ils seront confrontés demain, puisque le journaliste est un métier très exigeant. Accepter de l’exercer c’est une responsabilité qu’on endosse, c’est une responsabilité permanente et c’est difficile de se libérer, et c’est bien qu’ils étaient là pour l’écouter, nous espérons qu’ils l’assimileront et comprendront le challenge ».

Un étudiant portant u tee shirt au logo ISICA

 

De son côté Kolani Esther, étudiante à l’ISICA, a vraiment apprécié les échanges surtout « l’intervention du ministre parce qu’il a eu un entretien avec nous, les futurs journalistes, ce qui nous a permis de poser beaucoup de questions, et de savoir ce que nous réserve l’avenir, des futurs journalistes dans ce contexte de liberté de presse et de liberté d’expression qui seraient garanties à tous. On a vraiment apprécié ces moments de partage », a-t-elle confié à la fin des échanges.

 

Albert AGBEKO

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