Conformément au code électoral, les corps habillés ouvrent le bal ce mercredi sur toute l’étendue du territoire national de l’élection présidentielle dont le premier tour est fixé sur samedi prochain. Le vote par anticipation vise à permettre aux forces de défense et de sécurité, une fois leur devoir civique accomplit 72 heures plus tôt, de se consacrer à la sécurisation du reste du processus électoral, mais pour les pourfendeurs le vote par anticipation est un niche de fraude qu’il faut supprimer.

Le vote des corps habillés est scellé et n’est dépouillé qu’avec le vote général de la population mais le premier doute sur ce vote est qu’au moment du recensement général de la population en âge de voter, le corps militaire n’est pas recensé à part, alors comment identifie-t-on le corps électoral militaire pour qu’il puisse voter à part.

La grande muette est une institution très disciplinée. Il est difficile à un subalterne de désobéir aux ordres de son supérieur hiérarchique. C’est ainsi que selon le témoignage d’un ancien membre de la CENI au cours d’une précédente élection un lieutenant n’a pas hésité à se positionner dans un bureau de vote ce qui a eu pour effet d’intimidation  sur les votants. Il a fallu, la témérité de cet ancien commissaire pour faire sortir de la salle de vote cet officier supérieur des Forces armées togolaises.

D’autres allégations de fraudes ont été souvent ventilées au sujet de ce vote par anticipation.  

Faut-il rappeler qu’avant les militaires et les civiles votaient ensemble. Selon les explications données par un membre de la CENI, c’est au début des années 90 que les civils se plaignaient des militaires qui venaient voter les armes au poing que l’ancien chef de l’Etat a décidé de faire voter les militaires avant les civils. Et depuis c’est devenu une aubaine de fraude pour certaines formations politiques.

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