Marché de Xedzranawoe : Pas d’augmentation de taxes, rassure l’EPAM
Depuis 2021, l’Etablissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM), la structure étatique de gestion et d’administration des marchés publics, a entrepris des réformes au sein des marchés publics du Togo. Le point d’orgue de ces réformes est là digitalisation. A terme, aucun agent collecteur de taxes ne devrait plus toucher du numéraire chez les commerçantes.
Le grand marché de Xedzranawoe est le marché pilote de cette digitalisation qui vise l’harmonisation des taxes et places dans les marchés pour l’épanouissement des acteurs et particulièrement des femmes commerçantes.
Comme toute réforme, la digitalisation a fait l’objet de sensibilisation pour son imprégnation par les acteurs. C’est ainsi que tout d’abord en champ de mire de cette sensibilisation a été le personnel de l’EPAM et ensuite le comité de gestion du marché et les commerçantes.
Ce n’est qu’après la sensibilisation qu’a débuté la phase suivante qui a consisté au dimensionnement et au traçage des places.
Il s’agit, en effet, de définir et d’octroyer des places à chaque commerçante en fonction d’une dimension type à l’intérieur et à l’extérieur du marché.
Ainsi, a l’intérieur du marché, la dimension requise pour une place est de 1,5/1,5m soit 2,25m2 pour une taxe de 2250 F par mois.
A l’extérieur du marché, la dimension de la place est de 1,5/2m pour 3000F par mois.
Cette harmonisation vise à corriger une anomalie.
“Jadis, les commerçantes occupaient des places conformément à leurs marchandises, elles ne sont pas uniformes. Donc, il faut les harmoniser et nous avons défini les dimensions types”, a expliqué Ponkri Madékiwe, chef division patrimoine à l’EPAM pour qui, il ne s’agit pas d’une augmentation de taxe mais d’une harmonisation de places et de taxes pour que les gens soient traités équitablement”.
Cette digitalisation vise aussi à avoir un fichier fiable, actualisé renfermant les renseignements sur l’occupant de chaque place.
Pour le responsable du Patrimoine à l’EPAM, il est très tôt de protester contre le processus de digitalisation qui n’est pas encore à terme.
Il rassure les commerçantes que cette digitalisation ne vise que leur bien.
“On n’a pas encore fini. Nous sommes à la phase d’assignation et après nous allons travailler et échanger avec nos partenaires, les changements intervenus seront communiqués avant l’application”, eclaire-t-il.
Pour M. Ponkri, pas d’inquiétude, à terme, certains vont même payer moins que ceux qu’ils payaient auparavant puisque ça les arrange, souligne t-il.
A noter que ces réformes débutées en 2021, et conformément au vœu du président de la République a été suspendue pendant la période de Covid-19.
Albert AGBEKO
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88
