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Observation électorale : le procès d’intention

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) veut organiser un scrutin à vase clos. Après avoir refusé la demande d’accréditation au Conseil  épiscopal justice et paix (CEJP), la CENI vient de retirer l’accréditation à la Concertation nationale de la société civile du Togo (CNSC-Togo), la seule organisation encore crédible et indépendante regroupant une soixantaine d’organisations et qui prévoyait déployer plus de 9000 observateurs nationaux  sur toute l’étendue du territoire nationale pour surveiller le scrutin présidentiel de samedi prochain.
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« Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance que par des informations qui nous sont parvenues, votre association est en train de s’apprêter à mener une activité d’ingérence dans le processus électoral à des fins ignorées ; ce qui est bien contraire à l’objectif pour lequel elle a été accréditée », motive le président de la CENI, Tchambakou AYASSOR.
Retirer l’accréditation à une organisation parce qu’on lui prête des intentions est nous semble-t-il un peu léger pour la CENI qui n’a avancé aucune preuve tangible pour soutenir sa décision. Quand on sait pour la CNSC-Togo le financement occulte de ses activités avait été évoqué. 
Interrogé par nos confrères de TV5, le président de la CENI a été évasif sur les raisons de ce retrait d’accréditation. « Je ne peux dire exactement ce que contenait le document qui a été examiné pour leur accorder l’accréditation mais je peux vous assurer qu’à aucun moment dans notre communication avec la plateforme il n’a été fait mention du NDI qui serait en ligne de compte pour quelle raison que ce soit », a-t-il indiqué.
Tel n’est pas l’avis du professeur David Dosseh du Front citoyen Togo debout (FCTD), membre de la CNSC-Togo  qui croit savoir que le pouvoir a peur de la transparence du scrutin. « Le CNSC-Togo avec le soutien du NDI pour avoir une technologie lui permettant de faire la compilation, le pouvoir dans sa volonté de rester dans l’opacité, pour que la fraude  que tout le monde reconnait à ce régime ne puisse pas transparaitre », explique-t-il.
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La CNSC-Togo grâce à son partenaire a convoyé 14 ordinateurs pour la centralisation des résultats qui seront recueillis par les observateurs nationaux. Mais le pouvoir a saisi ces ordinateurs à l’aéroport et retiré l’accréditation demandant le départ des experts.
De quoi la CENI a alors peur si les résultats qu’elle proclamera seront ceux sortis des bureaux de vote, pourquoi ne pas alors laisser les experts du NDI faire leur travail pour que leurs résultats soient confrontés à ses propres résultats. On n’a pas besoin d’un schéma pour comprendre que ce qui se prépare à la CENI est tout sauf la transparence du scrutin.  
Faut-il comprendre que « notre grand parti » bien qu’ayant une CENI entièrement acquise à sa cause, une cour constitutionnelle aux ordres, privé les candidats de l’opposition de financement public de la campagne, exclu une parti de la population de la révision des listes électorales, « notre grand parti », disais-je a peur du verdict des urnes ?
Notons que le scrutin n’est observé par aucun observateur neutre notamment ceux de l’Union européenne. Les 280 observateurs internationaux accrédités sont des observateurs fantoches à la solde du pouvoir sur qui on ne peut pas compter.


Francine DZIDULA
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