La dernière sortie de la conférence des présidents de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) continue de susciter des réactions au sein de la classe politique togolaise. La dernière en date est celle du président nationale Nouvel engagement togolais (NET).
Dans une réflexion publiée tôt ce mardi matin, Gerry Taama pose une série de questions sur la démarche ayant abouti à la création de la nouvelle coalition par certains membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK). Pour le député à l’Assemblée nationale, cette nouvelle aventure politique est le fruit d’une “l’absence de cohérence d’une partie de notre classe politique de l’opposition”.
LA REDACTION DE TOGOSCOOP VOUS PROPOSE, CI-DESSOUS, L’INTEGRALITE DE LA REFLEXION
UNE NOUVELLE COALITION POLITIQUE (ENCORE) EST NEE, EN LIEU ET PLACE DE LA DMK
Mes militants vont encore me gronder, mais le temps où je me taisais est révolu. Il faut dorénavant restituer les vérités historiques.
La concertation nationale des acteurs politiques (CNAP) n’est pas née d’une initiative du parti au pouvoir mais plutôt de l’opposition, qui s’était refusée à discuter uniquement des questions liées aux régionales, tel que le gouvernement le proposait. À l’époque, la DMK, invitée, avait clairement indiqué que tant que le contentieux électoral de 2020 n’était pas évacué, aucune discussion avec le gouvernement n’était possible. Et nous autres qui avaient participé à ces discussions, nous étions passés pour des collaborateurs. Tous les autres partis de l’opposition, sauf le car et la DMK, avaient participé aux travaux de la CNAP qui avaient abouti à 52 recommandations dont la majeure parti ont déjà été mises en œuvre. Plus tard, quand il s’est agi de composer la CENI, la réponse a été identique. Pas d’élections sans avoir soldé le contentieux de 2020. L’ANC, l’ADDI et le PSR, plus réalistes, se retrouvent aujourd’hui à représenter l’opposition extra parlementaire à la CENI.
Donc quand je découvre ce soir que, du fait du refus de Monseigneur Kpodzro (qui reste cohérent) qu’on utilise son nom pour participer aux élections, la Dynamique pour la majorité du peuple (on garde ainsi le D et le M) est créée pour prendre part aux élections, je retrouve là les raisons qui m’ont poussée à entrer en politique en 2012: l’absence de cohérence d’une partie de notre classe politique de l’opposition. Le contentieux électoral de 2020 a-t-il été soldé ? Biabiayé !
Le recensement commence le 29 avril prochain. Tout est déjà calé pour ces élections à venir, vous n’étiez pas là dans l’organisation, et vous arrivez au dernier moment espérant quel résultat ? Ce qui m’énerve c’est que depuis les années 90 c’est presque la même gymnastique. Un jour on boycotte, le lendemain on dit qu’on n’y va pas mais au dernier moment on y va quand même, et c’est le même résultat. J’ai été agressé et insulté pour avoir prôné la participation aux législatives de 2018, et en 2019, les mêmes qui m’avaient traité de tous les noms d’oiseaux ont participé aux municipales, dans les mêmes conditions que les législatives boycottées. Egomédé ?
Quelqu’un me dira que ce n’est pas mes oignons mais mon projet de 2030 repose sur une l’opposition plurielle et forte. Aucun parti politique de l’opposition ne peut y arriver tout seul. Sérieux ça m’énerve qu’on fasse la même chose depuis 30 ans. Bref.
Pour finir, je ne sais pas si vous aussi vous l’avez remarqué, Agbeyomé ne se trouve nulle part dans le communiqué. Il a été remplacé par Tikpi Atchadam dans la liste des exilés politiques. Soit il est rentré et personne n’est au courant, ou c’est Tikpi qui était candidat de la DMK en 2020. On ne sait jamais.
Bon, quand j’ai fini de dire tout ça, je leur souhaite la bienvenue dans cette nouvelle aventure. Je vole aussi pour leur dire que c’est deux élections qui sont organisées cette année. Législatives et régionales. Et c’est très important les régionales car les préfectures et les régions ont besoin de leur collectivités territoriales. C’est très important, pour le développement endogène.. Non?
Je fais aussi humblement observer que contrairement à ce qui est stipulé dans le dernier paragraphe de leur communiqué, les élections législatives ne remplacent pas celui qui est au sommet de l’Etat. Il faut attendre palabre de 2025. Bon, je dis ça je ne dis rien.
Il est 2h matin et il faut que j’apprenne à dormir comme tout le monde.
Encourageons les nouvelles coalitions, vivants. Mais sans nous.
Politique autrement.
Gerry
Jérémie YENDOUBE
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