Une vingtaine de journalistes togolais ont été outillés ce vendredi au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS bureau du Togo) sur le coronavirus. Il s’agit pour les responsables de l’Organisation de mettre à la disposition des hommes de médias d’information viable, crédible et de source sûre sur cette zoonose.
Déclarée le 30 janvier dernier l’urgence de santé publique de portée internationale, qui en matière de réglementation sanitaire, définit les critères et les mesures qu’il faut mettre en place pour éviter la propagation d’une maladie, cette pneumonie virale ne cesse de prendre au fil des jours des propensions inquiétantes. En effet, de 280 cas il y a trois semaines, on se retrouve aujourd’hui à des milliers de cas et ensuite d’un seul pays on est actuellement à plus de 24 pays plus ou moins affectés par l’épidémie. De ce fait, il est important que les hommes des médias aient les bonnes informations pour informer les populations.
Aperçu sur l’épidémie
Un virus, le Covid-19 (anciennement appelé 2019-nCoV), est apparu en Chine, fin décembre 2019. Il appartient à une grande famille de virus, les coronavirus. Très fréquents, ils peuvent aussi bien provoquer un simple rhume qu’une grave infection respiratoire de type pneumonie, à l’origine d’épidémies mortelles comme ce fut le cas avec le Sras ou le Mers et maintenant avec le Covid-19.
Les coronavirus, qui doivent leur nom à la forme de couronne qu’ont les protéines qui les enrobent, font partie d’une vaste famille de virus dont certains infectent différents animaux, d’autres l’homme. Ils sont susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail de maladies. Chez l’homme, ces maladies vont du rhume banal à une infection pulmonaire sévère, responsable d’une détresse respiratoire aiguë.
La Chine est devenue aujourd’hui l’usine du monde et tous les pays africains commercialisent avec l’Empire du milieu. Une épidémie qui touche ce pays, touche inévitablement ses partenaires. De ce fait, il est donc important de mettre en place des mécanismes de contrôle efficaces dans les aéroports, les points d’entrées (les frontières qui sont pour la plus part perméables en Afrique) pour déterminer rapidement les éventuels cas. A l’exception de l’Egypte où un cas été récemment détecté, l’Afrique n’est pas réellement touchée. Certes, il y a eu des cas suspects en RCI, au Botswana, en Angola qui ne sont pas confirmés.
Pour que les pays africains puissent être prêts à réagir rapidement si un pays venait à être touché, l’OMS les aide à bien réagir ceci en leur prodiguant des conseils, en renforçant leur capacité, en donnant des informations et en accompagnant les pays à bien se préparer. L’organisation onusienne en charge de la santé collabore également avec le réseau des chercheurs pour comprendre la maladie en vue de développer un vaccin pour lutter efficacement contre elle.
Le Togo prépare la riposte
Au plan local, le ministère de la santé prépare la riposte contre la maladie. Il a déjà organisé des réunions multisectorielles pour réfléchir et mettre en place des mesures pour faire face à la maladie mais aussi des rencontres avec des partenaires ont été organisées. Au cours de ces différentes réunions l’état des préparatifs du Togo a été présenté aux participants.
Le centre d’opération des urgences de santé publique sis au CHU Campus de Lomé qui permet de gérer au mieux quand il y a un problème de santé est déjà en mode alerte. Avec l’appui de l’OMS le Togo procède à l’évaluation de ces capacités de réponse. De même l’élaboration du plan de préparation est cours d’élaboration. Le secteur privé n’est pas occulté dans les préparatifs à la riposte a donner à cette épidémie dans le but de protéger toute la population togolaise.
Des séances de travail sont également organisées à l’endroit des agences des aéroportuaires notamment l’ANAC et le port autonome de Lomé. Des surveillances sont renforcées d’abord au niveau des formations sanitaires, ensuite au niveau des points d’entrée du territoire national.
Quant aux laboratoires nationaux, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Organisation africaine de la santé (OAS) des commandes de réactifs sont faites à leur intention pour équiper surtout l’Institut national d’hygiène (INH) afin qu’il donne dans un bref délai des résultats. De même des missions sont envoyées à Dakar.
Pour la sensibilisation plus accrue deux lignes vertes sont mises à la disposition du public. Il s’agit : 22 22 20 73 pour toute la population et 91 67 42 42 pour les voyageurs.
L’OMS en appuie
Notons que dans le cadre de cette lutte, l’organisation a offert au gouvernement togolais un lot de matériel de protection individuelle d’une valeur de 300 millions de F CFA. Le lot a été réceptionné par le ministre de Mijiyawa Moustafa de la santé des mains de la Représentante résidente de l’OMS au Togo, Dr DIALLO Fatoumata Binta Tidiane.
« On dote souvent les pays de ces médicaments qui aident à faire face à ces maladies. Le matériel pour le VIH Sida et les maladies tropicales négligées sont aussi dans le lot parce qu’on est conscient que ces maladies sont toujours d’actualité sur le continent », a souligné Dr DIALLO.
Francine DZIDULA
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