Tension dans la Préfecture de Tône : « Quelque chose se trame contre les douaniers »
La tension est montée d’un cran dans la préfecture de Tône (Région des savanes) depuis quelques jours. Et pour cause, les populations ne verraient pas de bon œil les interventions des agents de l’Office togolais des recettes (OTR) dans la localité.
En effet, dans un communiqué rendu public ce mardi 30 mai par le Préfet de Tône Tchimbiandja Douti, et dont la rédaction de Togoscoop a obtenu copie, l’on apprend que les populations accusent les agents de l’OTR et les autorités locales et certains d’entre elles « vont jusqu’à affirmer que quelque chose se trame contre les douaniers ».
Le préfet de Tône, tout en condamnant de «tels agissements inciviques qui n’ont pour autre objectif que de perturber l’ordre public…», invite les populations au bon sens et à la retenue.
Selon une récente enquête menée par nos confrères du site Laabali.com, aujourd’hui, ils sont nombreux, ces jeunes femmes, filles, garçons, même des personnes âgées qui dénoncent les agissements « incompris », de plus en plus « oppressifs », des agents de collecte des recettes.
« Souvent, quand tu transportes des marchandises, ils (douanes et ORTD, Ndlr) t’interpellent et cela finit par des questions d’argents ; cela nous appauvrit et impacte négativement nos affaires. Même dans la vente des voitures, les frais de dédouanement sont élevés », relève un jeune de la localité
En plus de la crise sécuritaire qui secoue la région des Savanes, les populations de cette partie du Togo végètent dans la pauvreté et l’extrême précarité. Elles souffrent de manque d’opportunité. Une situation que la plupart des jeunes dénoncent et appellent à plus d’opportunités.
« Les jeunes se jettent dans l’alcool, dans la drogue, la prostitution et d’autres partent en aventure au Burkina Faso. Quant tu parles, on te menace de te jeter en prison », dénoncent certains jeunes de la préfecture de Tône.
Il faut souligner qu’aujourd’hui, l’arrivée des déplacés internes et des réfugiés burkinabè pourrait entrainer une situation de plus en plus difficile pour les populations locales, qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Jérémie YENDOUBE
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