Le Togo se prépare à organiser dans la seconde moitié de cette année 2023 des élections régionales et législatives. C’est dans ce sens que le gouvernement sur proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fixé la date du recensement électoral. Celui-ci se déroulera du 29 avril au 3 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national subdivisé en trois zones.
Dès la fixation de cette date, c’est un branle-bas qui est constaté dans les états-majors des différents partis politiques ou mouvements politiques : meeting par-ci, message par-là.
Ces agitations sont de bonne guerre si seulement elles ne frisent pas à une campagne électorale avant la lettre. On applaudirait des deux mains s’il s’agissait uniquement de mobilisation de la population à remplir son devoir civique. Mais que nenni, ces messages sont à visée électoraliste.
Ceux qui s’illustrent le plus sur ce registre sont souvent ceux qui ont boycotté la dernière législative. Ayant laissé le terrain durant plusieurs années à leurs adversaires politiques, ils tentent de se rattraper. Mais au lieu d’appeler la population dans son ensemble à aller accomplir son devoir civique c’est des messages dirigés uniquement en direction des zones où ils sont censés être candidats qui sont véhiculés avec parfois leur photo. Comme si la course électorale est déjà engagée.
Or, le dernier alinéa de l’article 64 du code électoral que : « Nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période réglementaire ».
Alors messieurs et dames, prenez votre mal en patience et attendez le coup de sifflé de l’arbitre avant de vous engager dans la bataille.
Clarisse AFANOU
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