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BOITE A DEJEUNER

TOGO: DEUX FAUSSAIRES ROBERT DUSSEY, KOMLAN KOKOROKO SUSPENDUS DU CAMES POUR PLAGIAT ET POUR FAUX ET USAGE DE FAUX

Prof. Dodji KOKOROKO

Jamais au grand jamais l’enseignement supérieur au Togo n’avait subi une telle opprobre, une telle humiliation et une telle bassesse. Un Ministre des Affaires étrangères, professeur d’université de son état, Robert Dussey, un autre, lui également professeur d’université et qui plus est, Président de la plus grande université du pays, Komlan Kokoroko, sont pris la main dans le cambouis, le premier pour plagiat, le second pour favoritisme, faux et usage de faux. Ils sont interdits de toutes activités liées au CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur) pour respectivement un (01) an et trois (03) ans.

TOGOCOM

Depuis plusieurs mois, cette affaire secoue le monde universitaire togolais, béninois et est portée à la connaissance des instances dirigeantes du CAMES à Ouagadougou au Burkina où se trouve le siège de cette institution. Les deux faussaires avaient nié les faits et ont usé des arguments les plus farfelus les uns que les autres pour tenter de s’extirper de cette bassesse qui non seulement terni leurs images, mais surtout celle du Togo, pays au sein duquel ils jouent des rôles de premier plan.

Le ministre des Affaires étrangères Robert Dussey qui se targue partout d’être un professeur titulaire et se joue à un intellectuel de classe exceptionnelle n’a trouvé mieux que de copier mot pour mot des textes publiés par un autre, un vrai professeur celui-là, Pierre Nzinzi exerçant à l’Université Omar Bongo de Libreville. Publier les textes d’un autre dans une revue de renommée, sans avertir l’auteur est une tricherie, un vol qui n’honore pas le reconnu coupable qui devrait, sous d’autres cieux démissionner de ses fonctions actuelles pour faire amende honorable et se donner un sens de l’honneur.

Prof. Robert DUSSEH, Ministre des Affaires étrangères

Le Prof Komlan Dodzi Kokoroko est une grande déception dans cette histoire. Ce brillant juriste, revenu au pays et à qui avait été confié la modernisation de l’Université de Lomé, s’est vite enfermé dans une suffisance qui risque de plomber son avenir. Comment peut-on comprendre que ce dernier puisse signer des documents frauduleux à une dame pour qu’ils soient présentés comme dossier de candidature à la fonction de Professeur titulaire? En clair le Président de l’université de Lomé avait donné de faux documents à faire valoir pour un examen. Dans ce cas que ferait-il ou que dirait-il si ses administrés s’adonnent à de telles bassesses, à de tels tripatouillages?

Ces deux cas constituent une attitude de voyou. Voilà des hauts responsables du pays qui devraient servir d’exemples qui viennent d’être sanctionnés par le Conseil des ministres du CAMES, par le conseil de discipline de cette organisation pour avoir enfreint les dispositions d’éthique et de déontologie. Quels crédits pourra-t-on encore leur accorder? La dignité aurait pu les pousser à la démission. Mais il se fait que l’on soit au Togo, pays dans lequel la honte a quitté depuis belle lurette certains responsables de premier plan.

Comme ils savent si bien le faire, les deux faussaires n’hésiteront pas certainement lors d’une prochaine sortie à présenter des contre-vérités et des arguments tordus pour se justifier. Ils ont laissé une triste image de leurs personnes dans les annales du CAMES et dans l’enseignement supérieur au Togo. Maintenant et pour toujours. L’histoire retiendra qu’il était une fois deux faussaires togolais pris dans les mailles du CAMES.

Anani Sossou

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