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TOGO : LES RAISONS DU NOUVEAU BOYCOTT DE L’OPPOSITION

Annoncée pour ce mardi la prestation de serment des représentants de l’opposition nouvellement nommés pour siéger au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), cette prestation de serment n’aura pas lieu. La Coalition des 14 partis de l’opposition (C14) a expliqué devant la presse les raisons de ce choix. C’était au cours d’une conférence de presse.

Les raisons de ce choix sont connues depuis du pouvoir et même de la facilitation puisqu’elles ont été notifiées à plusieurs reprises à ces deux entités au cours des rencontres du Comité de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route sur la crise togolaise. Tout récemment aussi au cours de leur séjour à Conakry, chez Alpha CONDE, un des facilitateurs de la crise, ces préoccupations ont été réitérées. 

Elles portent notamment sur le consensus sur la présidence de la présidence de la CENI, la composition équilibrée des démembrements de la CENI, l’abandon de la présidence des CELI par des magistrats ès qualité, l’élaboration d’un chronogramme électoral consensuel par la CENI dans sa nouvelle composition avec l’appui des experts, l’étude et l’adoption d’un découpage électoral équitable et conforme au principe un homme une voix admis en démocratie, l’adoption d’un recensement biométrique intégral permettant la vérification formelle du porteur de la carte d’électeur au moment du vote.

Et comme la C14 n’a pas trouvé un début de solution à ces préoccupations, elle a décidé de ne pas s’associer au processus électoral en cours. Un courrier a été envoyé en ce sens aux facilitateurs.

« Nos représentants à la CENI ne prêteront serment devant la Cour constitutionnelle qu’une fois ces préoccupations prises en compte », lit-on dans le communiqué de presse lu en début de la conférence de presse.

Le boycott ne s’arrête pas seulement à la prestation de serment puisque la C14 a décidé une fois encore de boycotter la prorogation de 3 jours de recensement électoral prévu du 16 au 18 novembre 2018 décidé par le gouvernement.  

C’est le 09 novembre dernier à la suite de la nomination des 5ème représentant de l’opposition parlementaire que le gouvernement a décidé de la prorogation de 3 jours du recensement pour permettre à la C14 qui avait appelé ses militants au boycott de l’opération de se faire enrôler. Mais cette mesure ne passe pas chez la C14 pour qui « la seule façon de régler le problème du recensement reste une reprise pure et simple ».

Par ailleurs, tout en s’indignant de la manière cavalière et méprisante dont la CEDEAO traite le peuple togolais, la C14 informe la population qu’elle continue de sensibiliser les partenaires du Togo afin que leur contribution tienne compte du risque réel que représente la posture rigide du régime qui s’entête à imposer une élection dont les conditions d’organisation sont rejetées par la grande majorité des Togolais.

En outre, elle confirme son appel à la marche pacifique de ce samedi 17 novembre 2018. 

La coalition des 14 partis de l’opposition est la principale force de l’opposition togolaise. Depuis août 2017 elle porte  les revendications du peuple togolais qui réclame des réformes institutionnelle, constitutionnelle et électorale. Ces manifestations qui ont paralysé le pays plusieurs mois durant ont amené la CEDEAO à s’ingérer dans la crise en désignant deux facilitateurs en vue de son règlement. En juillet 2018, une feuille de route a été édictée aux protagonistes. Sa mise en œuvre est source de divergence car les deux parties n’ont pas la même lecture. Ce qui fait le pouvoir a organisé de façon unilatérale le recensement en vue de l’organisation des législatives.

Notons que le Togo, reste après la chute du régime de Yaya JAMMEH, seul pays n’ayant pas connu d’alternance démocratique en plus de cinq décennies de règne du clan GNASSINGBE. GNASSINGBE père après avoir régné d’une main de fer sur le pays durant 38 ans, à son décès, un groupe d’officier supérieur de l’armée ont dévoyé le pouvoir à son fils qui y règne sur le pays depuis 2005. Pour le peuple togolais c’en était trop il faut qu’on tourne la page de ce clan ce qui explique cette contestation sans précédent dans le pays et dans la diaspora togolaise qui ne faiblit pas malgré la répression.

                                          

                                       Po/11/11/18

                                         Francine DZIDULA

                                        E-Mail : togoscoop@gmail.com

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