Processus électoral : L’OIF certifie la fiabilité du fichier électoral togolais
Jamais un recensement électoral n’a autant été décrié au Togo durant les trois dernières décennies. Le dernier recensement qui s’est déroulé en trois zones sur toute l’étendue du territoire togolais du 29 avril au 14 juin 2023 a connu de multiples dysfonctionnements. Dénoncés par la classe politique et reconnus par le gouvernement en conseil des ministres, ces dysfonctionnements sèment le doute sur le processus électoral en cours dans le pays. Malgré cela le fichier sorti de ce recensement vient d’être certifié par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
A l’invitation du gouvernement togolais, une mission de l’OIF a séjourné au Togo du 20 au 27 octobre 2023. Cette mission a pour but de faire l’audit externe du fichier électoral afin de le rendre fiable à l’égard de la classe politique et encrer le Togo dans le système démocratique.
Devant la presse ce mercredi 15 novembre 2023 et en présence du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Yabré Dago, le chef de cette mission, Désiré Nyaruhirira, Ambassadeur et conseiller spécial, politique et diplomatique de la Secrétaire générale de la Francophonie, a fait le point de leur mission.
« Je peux dire que ce fichier électoral est suffisamment fiable pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans des conditions de transparence », a déclaré M. Nyaruhirira délivrant des conclusions rassurantes sur la qualité du fichier électoral togolais, en termes de fiabilité de l’opération du recensement électoral et de son caractère biométrique.
La mission a travaillé en toute indépendance en effectuant une analyse rigoureuse et objective du cadre juridique et opérationnel, du cadre technique et informatique et de la démographie électorale togolaise, a-t-il soutenu avant de remettre les conclusions du rapport au président de la CENI.
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Pour le Conseiller spécial de la SG de l’OIF, les experts ont travaillé en parfaite collaboration avec la CENI, des observateurs, des représentants des partis politiques (majorité parlementaire, opposition parlementaire et des partis politiques extraparlementaire) et représentants de la société civile.
Notons qu’à l’issue de ce recensement, la CENI avait dénombré 4 millions 432 milles 936 électeurs et apuré 129 225 électeurs qui se sont fait inscrits indûment sur le fichier électoral. Aussi, un électeur auteur de multiple enrôlement a été condamné.
Par ailleurs, un citoyen togolais a déposé plainte devant la Cour de justice de la CEDEAO contre l’Etat togolais en raison de son exclusion du fichier électoral.
Faut-il le rappeler que plusieurs citoyens surtout dans la région méridionale du pays n’ont pas pu s’inscrire sur le fichier électoral en raison de ces multiples dysfonctionnements dont les machines en panne, absence d’imprimante, d’encre, …
Albert AGBEKO
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