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Ce 7 juillet 1991, Gilchrist Olympio foule le sol natal après 25 ans d’exil. Accueilli dans une ferveur indescriptible à la frontière de Kodjoviakopé, (frontière Togo-Ghana) son cortège mettra plusieurs heures avant de rejoindre le domicile familial situé à environ 5 km.
Pour la plupart des Togolais, c’est la première fois qu’ils découvrent le fils du Père de l’indépendance dont le régime a tant fait la publicité en associant son nom à plusieurs tentatives de renversement.
Rentré à la faveur de l’armistice Gilchrist Olympio participera à la conférence nationale souveraine qui s’est ouvert le lendemain. Dans son adresse aux conférenciers réunis dans la salle Fazao de l’hôtel 2 février, Gilchrist Olympio sans esprit de vengeance ni de haine, s’est plutôt projeté dans le Togo tel qu’il l’envisage dans les années à venir. Entre ce discours et l’adjectif d’opposant radical qu’on lui collera plus tard, il est difficile d’en faire un lien. Certainement, ce changement de ton est intervenu à la suite des multiples tentatives d’assassinat ou d’exclusion dont il a été victime.
Malgré les intimidations et menaces dont le président de l’UFC est souvent l’objet, son audience auprès de la population togolaise ne cesse de grandir. A chacun de ses retours au bercail, c’est toujours cette même scène indescriptible jusqu’à la signature de l’accord dit des braves (entre sa formation politique et le parti au pouvoir, RPT). Depuis la signature de cet accord, l’opposant charismatique devenu l’ombre de lui-même avec l’historique UFC, son parti politique, en perte de vitesse.
Trois décennies après ce retour triomphal, on peut se demander, qu’a réellement servi ces mobilisations populaires dont bénéficiait Gilchrist Olympio à chacun de ses retours au Togo ?
Albert AGBEKO
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