Au moins 37 personnes sont mortes le 17 décembre 2022 en Inde après avoir bu de l’alcool frelaté, selon les autorités. Ce drame se produit très souvent dans ce sous-continent où les boissons sont souvent frelatées avec du méthanol.
Il y a quelques années Afrique, c’est au Cameroun que 21 personnes ont trouvé la mort après avoir ingurgité une boisson locale.
Très souvent, à l’approche des fêtes de fin d’année, ces drames se produisent. Dans la plupart des cas, la pauvreté pousse la population à consommer ces boissons pour la plupart moins chers.
Au Togo, le commerce illicite nuit à la santé et représente une grande part des produits commercialisés sur le marché national et engendre aussi une concurrence déloyale. Cédés à des prix défiants toute concurrence, ces produits font le bonheur des couches qui ont un pouvoir d’achat très faible.
Le phénomène est récurrent au Togo. A l’approche des fêtes, il se décuple surtout. Le constat est qu’en cette période on constate une avalanche de produits avariés, falsifiés et contrefaits sur le marché. Boissons, boites de conserve, viande avariée, biscuits, jouets pour enfants …tout passe.
Cependant ceux qui les achètent, ignorent très souvent les risques encourus. Attirés par les ventes à la solde, ou la promotion, ils tombent facilement dans le piège des commerçants véreux. Ces derniers profitent souvent de l’absence de contrôle des services compétents. En effet, avant la mise sur le marché, tout produit importé est soumis à des contrôles. Il s’agit de l’inspection vétérinaire pour les animaux, l’inspection phytosanitaire pour les produits agricoles et le contrôle douanier pour les produits de catégories générales. A cela s’ajoute l’obligation pour tout importateur de disposer d’un certificat national de conformité délivré par les services compétents.
Le manque d’effectif devient une excuse pour les ministères concernés de veiller à ces normes. Il résulte dès lors une porosité au niveau des contrôles. Les consommateurs deviennent -parfois complices- à la merci des opérateurs qui sont prêts à tout faire pourvu qu’ils rentabilisent leurs affaires sans égard pour la santé des consommateurs.
Or, la consommation des produits périmés, avariés ou frelatés entraîne l’intoxication alimentaire et de véritables bactéries se développent après la consommation. Elles peuvent engendrer des complications à court ou à long terme.
Au cours terme, les diarrhées et les vomissements ne sont pas exclus. A long terme, ces produits peuvent entraîner la stérilité et le cancer car ces produits contiennent des éléments chimiques très dangereux.
Le consommateur est le premier responsable de sa santé. Il lui incombe de jouer son rôle de premier ordre dans la lutte contre la prolifération des produits contrefaits ou périmés en signalant toute anomalie constatée lors d’un achat au numéro vert du ministère du Commerce. Ce faisant, il participe à la dénonciation cette pratique.
Toutefois, la dénonciation ne peut à elle seule remplacer les contrôles sanitaires, les contrôles inopinés. Ils permettent de déceler les cas de fraudes, les clauses abusives et les falsifications. Ceci relève de la prérogative des ministères concernés car la contrefaçon fait perdre à l’Etat d’énormes ressources.
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Source : Les coulisses du consommateur
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