Faut-il repenser les marchés togolais voire africains ? Ces dernières années plusieurs marchés togolais ont été victimes des incendies. Après les très célèbres incendies des marchés de Lomé et de Kara en 2013, on assiste ces derniers mois à une nouvelle vague d’incendie. Ainsi, après le marché de Hanoukopé, du grand marché de Lomé, c’est le tour du grand marché de Kara qui vient encore d’être consumé par un incendie.
Le sinistre qui s’est déroulé dans la nuit du 20 au 21 juillet 2022 au nouveau marché de la ville de Kara a consumé une partie du secteur de la quincaillerie. Grâce aux sapeurs, le feu a été maitrisé.
Ces récurrents incendies posent le problème de construction de nos marchés. Comment les construire pour éviter que ces incendies ne se reproduisent? Et avec quels matériaux? Aussi il faut voir l’accessibilité des marchés. A chaque fois qu’un incendie se produit, il est difficile pour les sapeurs pompiers d’accéder directement le lieu du sinistre. Encore faut-il que les marchés soient dotés de bouche d’incendie.
En dehors de l’incendie des grands marchés de Lomé et de Kara pour lesquels une enquête a conclu au caractère criminel de l’incendie, dans la plupart des cas l’origine de ces sinistres n’est pas connue. Depuis 2013, c’est le deuxième incendie que connait le marché de Kara.
Pour rappel, les incendies des marchés de Lomé et de Kara en 2013 ont occasionné des dégâts matériels estimés à près de 6 milliards de Francs CFA. 3 106 commerçants (2 225 pour Lomé et 881 pour Kara) sont touchés par le sinistre. L’enquête a permis d’interpeller au moins 25 personnes dont des leaders politiques (Jean-Pierre Fabre, Messan Agbéyomé Kodjo, Gérard Adja, Mes Zeus Ajavon, Jil-Benoit Afangbédji, Kpadé-Adjaré, …) inculpés. Un des inculpés, Etienne Yakanou a trouvé la mort dans les locaux de la gendarmerie au cours de sa détention.
Clarisse AFANOU
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