Jour 1 du recensement dans la zone 1 : un début timide dans plusieurs centres de Lomé
L’une des étapes clés dans la marche pour l’organisation des prochaines consultations électorales est en train d’être franchie. Il s’agit du recensement des électeurs. Celui-ci a démarré ce samedi 29 avril 2023 dans la zone 1. Dans cette zone, 8 préfectures sont concernées.
EPP Aflao Wonyomé : Retard dans le démarrage
A l’EPP Wonyomé, en face de l’église catholique de la localité, sur la route Lomé-Ségbé, les électeurs ont fait nombreux le déplacement pour ce premier. Ils sont des dizaines à attendre devant chaque salle de recensement. Malheureusement dans la plupart des cas, les kits ne fonctionnent pas. Sur les 10 kits déployés dans l’établissement, seuls 7 ont pu s’allumer. Mais s’allumer ne veut pas dire qu’ils ont réussi à enrôler les électeurs.
S’il a fallu jusqu’à 10h avant d’enrôler 4 électeurs avec le kit 5, c’est autour de 11h que le premier électeur a été enrôlé avec le kit 6.
Trois autres kits n’ont pas pu démarrer à temps faute d’électricité. Les groupes électrogènes prévus ne sont pas pourvus de carburant.
Ces problèmes techniques indisposent les électeurs.
« On nous a dit que l’opération va commencer à 7h, moi je suis venu ici à 6h 30. C’est à 8h30 que le matériel est arrivé, mais le premier rentré a pris beaucoup du temps, il a dépassé une heure de temps, on ne sait pas s’il y a une anomalie ou un manque d’expérience des agents. Si on va continuer à ce rythme ce sera difficile », témoigne Bamba.
Quant à Adokpo Kokou avec beaucoup de chance il a pu finalement se faire enrôler. Mais c’était un parcours de combattant : « Je suis arrivé à 7h, ils sont arrivés et ils ont commencé tardivement autour de 8h 30. La première personne passée n’a pas réussi à se faire enrôler. On m’a demandé de prendre sa place. Malgré cela c’était difficile qu’on puisse m’enrôler. J’ai mis 1h voire 1h 30 avant de me faire enrôler. Bon, le plus important c’est que j’ai finalement ma carte. J’espère qu’après moi ce sera rapide pour les autres », raconte-t-il.
« Je suis venu ici depuis 6h si je ne me trompe pas. Les agents sont arrivés à 8h avec le matériel, après installation ils ont débuté à 9h mais les appareils ne fonctionnent pas jusqu’à présent. Je viens de voir une seule personne qui vient de sortir avec la carte, preuve que ça vient de commencer », confie Eglo Kossi.
Il émet un avis sur la carte délivrée : « J’aurai souhaité c’est que cette carte ait le format de carte d’identité comme ça en peut mettre cela en poche avec la carte d’identité ».
Malgré ces problèmes, Ayité Jean-Jacques, le président CRV Wonyomé, kit 6, reste confiant : « Nous avons eu quelques problèmes techniques au niveau des OPS, des kits. On a des difficultés au niveau des photos qui ne se positionnent pas dans le format requis. Et nous avons fait appel au technicien qui est venu réparer cela et nous pensons rattraper le retard. Ce n’est que le premier jour », souligne-t-il.
EPC Adidogomé : réinitialisation tardive des kits
Même affluence au niveau de cette école également. Plusieurs files d’attente sont disposées devant les CRV qui en comptent 7 kits.
Ici aussi, les problèmes techniques ne manquent pas. Jusqu’à 11h certains kits n’ont pas été réinitialisés. Dans certaines salles qui sont équipées de 2 kits, seul 1 fonctionne. Mais les agents OPS ne maitrisent pas le dispositif. Face à ce constat, un contrôleur lâche : « ce n’est pas à moi de vous apprendre à faire votre travail ». Conséquence de la non-maitrise des kits par les agents, l’opération traine.
Comme les salles sont équipées de deux kits, il se pose également un problème de rallonge pour le branchement. Un contrôleur a dit mettre à disposition son rallonge personnel pour suppléer ce manque, certains électeurs aussi propose d’offrir également leur rallonge. Mais le problème n’est pas seulement lié à la rallonge, la réinitialisation n’a pas été faite sur certains kits.
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« On m’a informé qu’il y a un souci ici concernant l’électricité dans les salles, les salles sont équipées seulement d’une seule prise alors que nous sommes obligés d’installer par endroit deux kits dans la même salle. Il va falloir chercher un moyen ou une multiprise rallonge pour que les deux kits puissent fonctionner dans la salle. C’est pour cela que je suis là et on a trouvé une solution pour que les deux kits puissent fonctionner. C’est les difficultés que nous avons actuellement », raconte Adonssou Komi Emmanuel, Vice-président de la CELI Golfe 7.
Il confirme l’information selon laquelle les fondateurs d’école privée ne sont pas informés que le déploiement du matériel électoral au lieu dans leurs établissement, « cela est dût peut-être au canal par lequel le ministère a passé l’information. On ne sait pas quel est le problème pour qu’il n’ait pas l’information à temps. Quand même je sais que l’Etat a pris les dispositions pour que les responsables des établissements privés laïcs et confessionnels soient informés. Peut-être qu’il y a eu un retard quelque part », avoue le responsable CELI Golfe 7.
EPP Aflao-Gakli, les agents rongent les pouces
La situation est alarmante à l’EPP Aflao-Gakli. Jusqu’à mi-journée, aucun kit n’est déployé au sein de ce centre. Les agents désœuvrés discutent entre eux. Pendant ce temps, certains électeurs venus se reposent à l’ombre des arbres espérant que le matériel arrivera à temps.
« C’est mon jour de pause aujourd’hui, si je rate aujourd’hui je ne suis pas sûr de pouvoir le faire encore. C’est pourquoi je vais attendre même si c’est à minuit j’attendrai », raconte un jeune téméraire.
Dans ce centre un président de CRV est absent depuis hier. Les tentatives pour le joindre sont vaines. En son absence, c’est le rapporteur qui prend la relève. « Nous avons informé nos supérieurs depuis hier », confie un membre du bureau de vote.
Lycée Bè-Klikamé : non reconnaissance des empreintes par les kits
C’est finalement autour de 10h 45 que les kits ont été acheminés la population attendait déjà depuis 7h. Une fois arrivée, ils étaient difficiles à ces kits de délivrer des cartes aux demandeurs : soit ils ne reconnaissent pas les empreintes soit au moment de lancer la carte la photo disparait carrément.
« Il faut remédier rapidement à cette situation et prévoir une prolongation », suggère Vincent Awalégbédji.
Comme on le voit pour ce premier jour beaucoup de problème sont signalés. Pourvu que la CENI mette les bouchées double pour venir à bout de ces problèmes d’autant plus que chaque zone n’a qu’un weekend pour réaliser l’opération. Et s’il est raté il sera difficile de le rattraper.
Francine DZIDULA
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