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L’exclusion de OURO-DJIKPA, une décision en porte faux avec les valeurs du PNP


 Le torchon brûle au Parti nationaliste panafricain (PNP). Dans le méli mélo des partis de l’opposition togolaise, le PNP peut être considéré comme le parti qui jusqu’ici n’est pas traversé par la vague de dissidence ou de contestation. Mais cette sérénité serait-elle en train voler en éclat, d’être rompue ? Les derniers développements de l’actualité au sein de cette formation politique laissent entrevoir cette hypothèse.

Ce qu’on peut appeler dissension au sein du parti au cheval est parti d’un communiqué en date du 31 décembre et signé du secrétaire général du parti, Dr Kossi SAMA. Par ce communiqué, celui qui jusqu’ici, représente la face visible du parti, la voix audible du parti, en l’absence du président, Salifou ATCHADAM Tikpi, contraint à l’exil depuis deux ans, M. OURO-DJIKPATchatikpi, est déchargé de ses fonctions de conseiller du président. Même s’il est très tôt pour parler d’exclusion. Ça lui ressemblerait. En tout cas, c’est une façon de priver le tout bouillant conseiller du président de la voix ou de toute légitimité à parler et à agir au nom du parti.

Il est reproché au désormais ex conseiller du président d’avoir pris de façon solitaire des contacts avec certaines formations politiques en vue de la constitution d’une nouvelle coalition de l’opposition.  S’il est vrai qu’on ne doit pas lésiner avec la discipline du parti, cette sanction est en porte faux avec la valeur jusqu’ici proclamé par le PNP.

On se rappelle que c’est le leader de ce parti qui, au lendemain de la manifestation du 19 août 2017, est le premier a lancé un appel à l’union aux autres partis politiques en vue de la constitution d’un regroupement de l’opposition pour venir à bout du régime en place. De cet appel naitre plus tard, la C14. Le PNP est d’ailleurs le premier parti a quitté la barque de ce regroupement.

De plus, dans tous ses messages depuis son exil, le président du PNP, M. ATCHADAM a donné l’image d’un leader rassembleur et d’un parti qui veut aller au-delà des clivages linguistiques, religieux et partisans. Il est évident qu’aucun parti politique, individuellement pris ne peut arriver à déraciner le régime en place. Et le rassemblement, l’unité d’action est préconisé, décharger de sa responsabilité un responsable qui est dans cette logique, on se demande alors qu’elle est la voix de sorti de crise du PNP ?

Enorgueillir par son apparition brusque sa scène politique qui a bousculé la donne, le PNP se perd dans des conjectures qui risquent de lui poser des préjudices. Le parti est devenu aujourd’hui adepte de la politique du « ni…ni ». Depuis la signature de la feuille de route de la CEDEAO, le PNP s’est replié sur lui-même. Il boude tout, ne parti plus à rien. Il ne participe plus aux manifestations organisées par les formations sœurs, ni par celles de la société civile. Cet isolement peut lui être fatal.

La formation de Tikpi ATCHADAM doit revenir à de meilleurs sentiments au risque d’être relégué au second plan comme certains partis politiques qui au début des années 90 occupaient la première place mais qui aujourd’hui ont une popularité confidentielle.

 L’intérêt général de la population ne soit être sacrifié sous l’autel de calcul personnel. L’union fait toujours la force, ceci est d’autant plus vrai en politique.

Francine DZIDULA

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