Ces dernières années à la faveur de la pandémie liée à la Covid-19, les droits et libertés acquis de hautes luttes ont reçu un coup. Au Togo, le gouvernement profitant de cette crise et à la faveur de l’Etat d’urgence a fait voter des lois liberticides. Face à cette situation, les femmes de l’Union nationale des syndicats indépendants du Togo (UNSIT) n’entendent pas rester les bras croiser face à la régression de leurs droits et libertés et à l’augmentation de la pauvreté dans le pays. Réunies en assemblée générale élective ce vendredi 22 avril 2022 au siège de ladite centrale syndicale à Lomé, le sujet est à l’ordre du jour de la rencontre.
« Sous le couvert de cette pandémie, nos pays, à travers, les mesures d’urgences nous ont tendus des pièges. Et ils ont profité pour arracher nos droits, surtout nos droits fondamentaux. Si nous nous taisons, c’est la mort des syndicats », a déclaré Mme Rose Adjowa Kodjo, présidente du Comité des femmes de l’UNSIT à l’intention de ses consœurs venues de toutes les régions du pays, les invitant à revendiquer leurs droits.
« On nous fait signer une trêve qu’on a plus le droit de faire grève pendant 5 ans. Ils n’ont qu’à remplir les conditions qui vont avec. Ils n’ont qu’à nous donner à manger, revoir notre situation, répondre à nos besoins (…) », a encore souligné Mme Kodjo.
Pour la responsable syndicale, au moment où on leur interdisait de ne plus parler et que leurs droits s’érodaient, la vie chère et la pauvreté prenaient le dessus.
« Le bidon d’huile qui était 16 000 F est maintenant à 32 000 F, le savon, le parquet de 5 qui était à 1250 F est aujourd’hui à 2000F (…) et nos salaires et le pouvoir d’achat sont statiques », a-t-elle indiqué avouant que les femmes sont les premières victimes de cette situation. « Au Togo, la misère progresse. Jusqu’à quand il faut supporter cela », s’est-elle interrogée. Pour se faire, Mme Kodjo a convié les femmes syndicalistes à s’organiser, à redynamiser la base syndicale, à lui donner du tonus, et à adopter un plan d’action à la sortie de la rencontre de Lomé pour la défense de leurs droits.
« Nos droits économiques et sociaux, les libertés fondamentales ont été érodés sous prétexte de covid-19 », reconnait M. Senouvo Vissikou, le Secrétaire général de la centrale syndicale. Il a invité les femmes travailleuses de l’UNSIT à prendre conscience de la situation et à porter « vaillamment l’avant-garde » de la lutte pour les libertés syndicales et pour leur reconquête.
« A l’heure de la révision liberticide du code du travail, des décrets présidentiels anormaux, nous devons élaborer des stratégies de recours de mobilisation, des stratégies de reconquête des droits et libertés érodés à la faveur de la crise de covid », a indiqué le Secrétaire général qui a appelé les syndicalistes à se départir de tout calcul inopportun, à prendre les armes syndicales pour se jeter dans la bataille.
NOUVEL EXECUTIF COMITE DES FEMMES DE L’UNSIT
Nom et Prénoms Poste Syndicat affilié
Kodjo Adjowa Rose Présidente SNETSS
Deh Afatolo Patience SG SYPCOPT
Faré Gnamba SGA SEEPST
Assemoissan Wassè Venunye chargée à l’éducation SNETSS
Ahoulou Bayi Chargée à la communication SEEPST
Degboe Abra Enyonam chargée à la mobilisation SNEPPT
Agognon Essenam chargée des revendications USYNCOIFTTO
Sossou Léontine Chargée de l’économie informelle SYNCC-Togo
Clarisse AFANOU
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