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Suspension de 2 cadres du NET : Quand Gerry Taama va trop vite en besogne

 

                                                   Gerry Taama, le président du NET

TOGOCOM

 

De hauts responsables et cadres du parti politique « Nouvel engagement togolais » (NET) viennent d’être suspendus des instances de  cette formation politique. Akpaki Deladem, adjoint au maire et Mme Alassi Sylvestre, conseiller municipal, tous les deux de la commune Ogou 1 sont à partir de ce 7 juillet 2022 suspendus du parti le NET. C’est un communiqué signé du président du  parti, Gerry Taama, qui informe le public.

Il leur est reproché des accointances avec d’autres formations politiques, ce qui est contraire à l’article 8 de la charte des partis politiques qui stipule : « aucun citoyen ne peut appartenir à plus d’un parti politique à la fois », signale le communiqué du parti qui rappelle que nul n’a le droit de militer au sein de deux formations politiques différentes.  Toutefois, le communiqué ne précise pas le parti auquel il fait allusion.

Mais selon nos informations, il s’agirait du parti au pouvoir UNIR. En effet, le 2 juillet 2022, dans le canton de Djama, le maire adjoint de la Commune Ogou 1, Akpaki Deladem  a accueilli le ministre Ayewouadan, un natif dudit canton pour une séance de sensibilisation des populations. A l’issue de la rencontre, M. Akpaki a tweeté en utilisant le hastag Restons Faure #RF. Des propos tenus par l’adjoint au maire au cours de cette rencontre passent mal au sein du parti. En outre, il lui ait reproché d’avoir déclaré à l’issue de la remise d’un don effectué en 2020 aux élèves de sa commune que « en faisant ces dons, nous nous inscrivons dans la vision du chef de l’Etat … ».

Quoiqu’il en soit cette sanction est révélateur d’un président en mal de popularité. Gerry Taama à force de transformer les réseaux sociaux en hémicycle avec des laudateurs qui le caressent du sens du poil se prend pour le nombril du monde et donc perd les repères. Au lieu de mener les débats au parlement, ce pourquoi il est payé, il préfère les animer sur les réseaux sociaux.

S’en prendre à  un élu local pour avoir accueilli un ministre en visite dans sa commune et de surcroît ministre avec qui on partage la même origine n’est pas tenable. On peut se demander si le président du NET, en tant qu’un député en se rendant dans une localité n’apprécierait pas être accueilli par un élu local ?

 Si c’est l’utilisation du hastag #RestonsFaure qui pose problème là aussi sanctionner juste à ce sujet sans qu’au préalable une interpellation n’ait été adressée aux mis en cause et que malgré cela ils auraient outrepassé pose problème.

IL N’A PAS EU L’ELEGANCE DE M’INVITER

Au demeurant, la sanction est tombée sans que les mis en cause ne soient en mesure de se défendre et ne savent pas ce qu’on leur reproche. La rédaction de TOGO SCOOP INFO a joint Akpaki Deladem, ce dernier qui se trouve actuellement en voyage en Europe se dit surpris par cette sanction d’autant plus qu’il n’a pas été écouté. « Je suis en Europe. Personne ne m’a écouté. Personne ne m’a convoqué. J’ai découvert en même que sur les réseaux sociaux une correspondance. Je ne sais pas ce qu’on me reproche, je n’ai rien fait. Je n’ai pas été audité, il n’a pas eu l’élégance de m’inviter pour me dire voilà ce qu’on te reproche pour que je lui donne mes raisons», a-t-il confié à notre rédaction.

Le mobile phare de la sanction qui est l’appartenance à deux formations politiques souffre également de légèreté car nulle part l’accusateur n’a apporté la preuve de ses dires. Aucune carte de membre d’autre parti à part le NET n’est brandit par Gerry Taama pour soutenir sa position. 

HCRUNN

                                             Akpaki Deladem, un des cadres suspendus
 

« J’ai lu sur les réseaux sociaux que j’appartiens à des partis politiques. Qu’ils envoient la preuve de leurs allégations. C’est  à eux d’apporter la preuve », a indiqué Akpaki.

 Toutefois, reconnait-il, « c’est vrai que j’étais sur le terrain avec le ministre Ayéwouadan dans la commune de Djama. Et nous avons unanimement appelé la population à rester fort et uni derrière le président de la République, derrière sa vision donc je ne vois quel est le problème ».

Si c’est pour cet engagement, poursuit-il, dans la vision du chef de l’Etat qui est le président de tous les Togolais qui est le problème il n’y a pas de souci, souligne-t-il.

 Pour le Président du Comité national olympiques togolais (CNOT), le président de la République est le président de tous les Togolais. « Il n’est pas en campagne, il n’y a pas d’échéances en vue donc est-ce que nous ne devons pas appeler tous les Togolais à rester uni derrière le chef de l’Etat en ce moment difficile que nous traversons ». Pour l’élu local, c’est le moment de laisser les querelles intestines et rester souder derrière le président de la République pour relever les défis de la lutte contre le terrorisme et la vie chère.

Au sein des partis politiques la discipline est de règle. La sanction est de règle à ceux qui enfreignent les dispositions statutaires. Mais encore faut-il que ces sanctions soient motivées. C’est en cela le président du NET est attendu. Loin de rester sur ce communiqué laconique, il doit donner les preuves de ces graves accusations. A défaut, on en conclurait à une chasse aux sorcières.

 

Francine DZIDULA

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