Tentative de coup d’Etat au Soudan : un groupe paramilitaire revendique le contrôle du palais présidentiel
Le groupe paramilitaire soudanais des Forces de soutien rapide (RSF) affirme avoir pris le contrôle du palais présidentiel, alors que les tensions entre les forces et l’armée ont dégénéré en violences.
De violents combats ont été signalés autour du palais présidentiel et du quartier général de l’armée dans la capitale Khartoum, ont déclaré des témoins joints sur place par nos confrères de CNN.
De son côté, un journaliste de Reuters dit avoir vu des canons et des véhicules blindés déployés dans les rues et a entendu le bruit de tirs d’armes lourdes près des quartiers généraux de l’armée et de la RSF.
Dans un communiqué, le RSF a également revendiqué le contrôle des aéroports de Khartoum, Marwa et al-Abiad. Les vols ont été suspendus à l’arrivée et au départ de l’aéroport de Khartoum.
Dans le même temps, les forces de sécurité soudanaises ont déclaré qu’elles répondaient à une attaque surprise de l’armée contre l’une de leurs bases.
Le commandement des forces armées soudanaises a déclaré dans un communiqué qu’il combattait les FAR à Khartoum, accusant le groupe de « complot traître » contre le pays.
« Je suis arrivé tard hier soir à Khartoum et je me suis réveillé au son profondément troublant des tirs et des combats », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis au Soudan, John Godfrey dans un tweet.
De son côté, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la situation à Khartoum était « fragile » lorsqu’un journaliste lui a demandé de s’exprimer lors d’une conférence de presse au Viêt Nam.
« Il y a quelques semaines, les principales parties en présence à Khartoum sont parvenues à un accord-cadre très important sur la manière de procéder à une transition vers un gouvernement civil. De réels progrès ont été accomplis dans ce sens », a déclaré M. Blinken samedi.
Il faut rappeler que les militaires sont à la tête du Soudan depuis le coup d’État de 2021, qui a mis fin à un accord de partage du pouvoir conclu à la suite de l’éviction de l’ancien président Omar al-Bashir, en poste depuis longtemps.
Des pourparlers sont en cours pour intégrer les forces de sécurité soudanaises dans l’armée, dans le cadre du retour à un régime civil.
Jérémie YENDOUBE
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