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TOGO : L’OPPOSITION DENONCE UN HOLD UP ET MENACE DE REDESCENDRE DANS LA RUE

La Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise (C14)-la principale force en lutte contre le régime togolais-a dénoncé ce 23 octobre à Lomé, un hold up du pouvoir dans le choix de ses représentants à la CENI. C’était au cours d’une conférence de presse. La veille, les députés à l’Assemblée nationale à majorité présidentielle, ont, au lieu de nommer la liste des 5 personnes  déposée par l’opposition parlementaire, choisi 4 représentants de l’opposition devant siéger au sein de l’institution en charge de l’organisation des consultations électorales et référendaires, en gardant leur allié UFC au gouvernement.

Pour l’opposition tant que l’ensemble de ses 8 représentants ne seront pas nommés, il n’est pas question que les 7 prêtent serment et siègent à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Cette attitude du pouvoir en place en passant outre la recommandation de la dernière rencontre du Comité de suivi, dira Jean-Pierre FABRE, chef de file de l’opposition, prouve que « le RPT (NDLR: l’ancien parti unique) vient de faire la démonstration qu’il a besoin de contrôler la CENI pour prétendre gagner des élections, c’est la démonstration que le RPT est en train de faire. Il a besoin de la majorité à la CENI pour prétendre gagner les élections. Ça on ne lui donnera plus l’occasion. Cette fois-ci on ne reculera jamais ». Pour le natif de Kodjoviakopé, le pouvoir est en train d’évaluer mal ce qui se passe au Togo.

Tous les responsables politiques présents au cours de la conférence ont appelé à la mobilisation populaire pour répondre « encore plus massivement que par le passé, aux prochains mots d’ordre de manifestations publiques pacifiques sur toute l’étendue du territoire national ».

« Nous allons reprendre les manifestations mais pas comme avant, nous allons même les étendre car il faut qu’on arrive jusqu’au bout pour trouver une solution définitive à la crise », a insisté le professeur Aimé Gogué.

Revenant sur le recensement électoral avec son lot d’enrôlement de mineur dans la zone 2, le chef de file de l’opposition a été clair : « Si vous laissez le RPT faire un recensement, évidemment le RPT va faire des fraudes ». Et il en conclu que « comme on parle d’organisation consensuelle des élections, pour nous tout ce qui se passe est nul et de nul effet et doit être repris ».

Même si la mise en œuvre de la feuille de route ne se déroule pas comme la Coalition l’aurait souhaité, il n’est pas question pour elle de dénoncer l’accord : « En l’état actuel des choses quitter les négociations n’est pas opportun, car le régime en place ne cherche que ça et ce sera lui faire trop beau cadeau », a martelé la Coordinatrice de la C14, Mme Brigitte Kafui ADJAMAGBO-JOHNSON.

« Il ne nous appartient pas de dire que le régime a violé on s’en va. La CEDEAO est une institution responsable. Ne nous poussez pas à l’erreur en nous demandant de dénoncer le processus de sortie de crise. Nous y restons pour que la CEDEAO prenne ses responsabilités mais nous revendiquons nos droits de manifester », a indiqué Mme ADJAMAGBO.

Quant au Dr AMAGLO, il a lancé un appel pathétique : « nous ne nous laisserons plus faire. La CEDEAO n’a pas d’objectif dans notre crise qu’elle serait en train d’atteindre. C’est le peuple togolais qui a une responsabilité de sortir de cette crise sociopolitique, de se libérer de la main d’un réseau mafieux qui s’est emparé de leur destin. Ils ont la responsabilité de se libérer. La CEDEAO, la communauté internationale n’est que des compatissants ».

Il a appelé à la détermination du peuple car « plus vous êtes déterminés, ils seront prompts à venir avec vous. Nous avons montré le visage du pouvoir, ce qui nous a permis à nous-mêmes de tremper un peu notre caractère de résistance et de s’engager pour définitivement sortir comme les autres pays l’ont fait, nous sommes interpellés, le peuple togolais, est interpellé, l’élite togolaise est interpellée, la CEDEAO est interpellée, nous avons l’obligation de dire à notre peuple qu’il y a une mutation qualitative qui est en train de s’opérer. La société civile togolaise vous appréciez sa qualité, la classe politique est unie, notre diaspora, elle est plus active, entreprenante, aidez nous à nous réveiller et à tremper notre caractère pour faire le dernier tour d’honneur », conclut-il dans son coup de cœur.

Le Togo dernier pays sans alternance démocratique est secoué depuis plus d’un an par une vague de contestation sans précédent. Le peuple togolais à l’intérieur tout comme dans la diaspora réclame des réformes pouvant jeter les bases d’une société plus ouverte, plus juste et offrant les mêmes chances à tous les enfants.

Mais comme il l’a fait à plusieurs reprises par le passé, le régime croit que la crise est derrière lui et joue du dilatoire.

                                             Po/13/10/18

                                                   Francine DZIDULA

                                                     E-Mail : togoscoop@gmail.com

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